Info édition : Contient Groom Lake (2009) #1-4.
Noté "Première édition".
En fin de recueil, galeries de couvertures (8 pages) et d'illustrations (5 pages).
Résumé: Karl Bauer est irrésistiblement attiré vers un étrange endroit, situé du côté de Roswell, dans le Nevada. Plus précisément à Groomlake, là où a été installée la fameuse Zone 51. Il y a quelques années, le père de Karl fut enlevé par des aliens, et en était revenu… changé. Aujourd’hui, Karl est pris au piège d’une conspiration visant à fabriquer des armes à l’aide d’une technologie extraterrestre…
B
arnabus Bauer est disparu depuis deux années. Lorsque des représentants du gouvernement avisent son fils Karl qu’il est de retour, ce dernier se rend au Nouveau-Mexique. Il le retrouve quasi méconnaissable à la suite d’expériences réalisées par des extraterrestres. Les autorités lui confient qu’après le naufrage d’un vaisseau spatial à Roswell en 1947, Américains et entités venues du cosmos ont conclu une entente : technologies en échange de la possibilité d’effectuer des expérimentations sur des êtres humains. Les relations ne sont cependant pas au beau fixe entre les signataires du traité ; un rien pourrait mettre le feu aux poudres. Mais au fait pourquoi diable a-t-on informé le jeune homme de toutes ces choses ultrasecrètes?
Chris Ryall signe une histoire qui relève autant de la science-fiction que de la comédie. Dans l’univers qu’il a créé, les créatures grises fument comme des sapeurs, sont asexuées (mais très curieuses de tout ce qui touche à la sexualité) et ont une fascination pour le chocolat (même si elles ne se nourrissent pas). La trame narrative est dans l’ensemble solide et les rebondissements généralement imprévisibles, voire invraisemblables, comme c’est de coutume dans ce type d’ouvrage influencé par la culture pulp. Les quatre-vingt-quatorze pages auraient tout de même pu être réduites de moitié que le lecteur n’y aurait pas perdu grand-chose. Cela dit, le récit est plaisant et se lit tout seul.
Aux pinceaux, Ben Templesmith réalise un travail impressionnant. Son coup de crayon, nerveux, est nappé de verts et de bleus généreusement distribués, sur lesquels il superpose ponctuellement ce qui semble être des collages de photos pixelisées. Les personnages tiennent pour leur part de l’esquisse, un peu comme ceux de Gipi. Le trait étant très fin, ils semblent frêles et vulnérables face à des bestioles qui ont des airs plutôt gentils. Et pourtant...
Théories du complot alambiquées, voyageurs de l’espace au tempérament belliqueux, agents secrets imperturbables, le tout servi avec un humour décalé, de mauvais goût et un peu pince-sans-rire.