Résumé: En temps de guerre, mieux vaut choisir son camp
Dans le Paris occupé des années 1940, un quartier échappe au couvre-feu imposé par le gouvernement de Vichy : à Pigalle, les cabarets continuent d’accueillir leur lot de clients dans une ambiance de fête. C’est là que Victor passe ses nuits sur les tables de jeu. D’origine turco-juive, ce truand proche de la pègre collabore aussi avec l’occupant nazi. Ses affaires tournent bien, la situation commence même à lui rapporter de jolies sommes. Se revendiquant « neutre » comme André, son ami suisse, Victor aide cependant certains amis à quitter le pays. Il sent bien que l’étau se resserre autour de la capitale. Mais qu’adviendra-t-il si les Allemands venaient à apprendre ses origines juives ? Suspecté à son tour, il poursuit ses activités lucratives malgré la répression qui sévit dans les rues. Mais il pourrait bientôt faire le pas de trop… Il sait de source sûre qu’une descente de la Gestapo se prépare. En tentant de sauver une jeune chanteuse du music-hall de la rafle, Victor vient de mettre un pied dans la Résistance. C’est le début d’un triple jeu dangereux pour cet homme pragmatique qui oscille entre vénalité et désir de vérité. Entre la pègre, son réseau nazi et sa récente implication dans le mouvement de la Résistance, Victor vient-il de choisir son camp ?
Ce polar historique nous plonge dans les milieux troubles de la pègre à travers l’histoire fictive mais passionnante, d’un personnage qui va trouver sa rédemption. Un diptyque au dessin réaliste et inspiré, avec un scénario bien ficelé, qui signe le retour d’un tandem talentueux (Les Miroirs du Crime, Hitchcock, Du Côté de l'Enfer…).
Pendant l'Occupation en France, il fallait bien choisit son camp entre l'occupant nazi, le gouvernement de Vichy ou la Résistance. Le choix ne s'est pas imposé pour tous.
Le quartier de Pigalle échappe au couvre-feu imposé par le gouvernement avec ses cabarets toujours ouverts qui accueillent les gens pour faire la fête. Certains commercent avec les nazis en profitant de la guerre. Cependant, même dans le monde des affaires, il ne fait pas bon être juif surtout au vu des mesures prises par la Gestapo.
Pègre, nazi et résistance vont former le plat de résistance de ce récit où il sera difficile de faire une place entre les chiens et les loups. Le bon choix sera opéré malgré tout mais cela sera aux risques et périls de notre principal protagoniste.
Le scénariste Noël Simsolo est un historien réputé qui semble être le bon choix pour décrire le Paris de l'Occupation. Certes mais je dois bien avouer que cela ne rend pas pour autant une BD mémorable.
Oui, je n'ai pas réussi à être captivé. Il faut le faire avec autant d'éléments dans le scénario qui pouvait le rendre intéressant. Les personnages m'ont laissé complètement indifférent. Il ne reste pas grand-chose sitôt l'album refermé.
Le dessin est correct mais je l'ai trouvé sans âme et sans charme. Les visages me semblent soit flasques, soit figés mais sans aucune expressivité naturelle car on dirait que tout est forcé. Non, ce n'est pas le dessin que je préfère.
Au final, une lecture qui s'est révélé un peu décevante avec une intrigue des plus conventionnelle et un dessin passe-partout.