Résumé: D'aprés Rudyard Kipling.
Jadis, au temps où les bêtes apprivoisées étaient encore sauvages, le chien était sauvage, le cheval était sauvage, la vache était sauvage. Mais le plus sauvage de tous était le chat. Il se promenait seul et tous lieux se valaient pour lui. Jusqu'au jour où l'homme et la femme apprivoisèrent chien, cheval et vache... Chat aussi ? Que nenni, il est celui qui s'en va tout seul et il fait ce qu'il veut !
L
e chat est une bête ingrate et indépendante, il suffit d'en avoir un pour s'en rendre compte ! Rudyard Kipling, le père du Livre de la jungle, imagine comment cet animal n'a pas été domestiqué comme les autres, lorsque l'homme vivait encore dans une grotte. Avec des allégories farfelues, cette nouvelle destinée aux enfants se prête facilement à l'illustration. Après L'enfant éléphant publié également chez Delcourt l'année dernière, Yann Degruel relève à nouveau le défi d'adapter Kipling.
La femme préhistorique élit domicile dans une grotte où elle invite l'homme à s'installer avec elle à condition qu'il chasse. Le chien sauvage, qui sent la bonne odeur du mouton sur le feu, s'approche des humains et essaye d'avoir sa part. Contre son aide à la chasse, il aura toujours sa place dans la grotte et sa gamelle remplie. Le cheval sauvage ne voyant pas revenir le chien, se rend à son tour à la grotte, où il conclut un marché comme le chien avant lui et le cochon sauvage après lui. Mais le chat sauvage, trop fier, ne vend pas ses services et exige de la femme que ce soit elle qui le réclame. Filou et retors, le chat obtient ce qu'il souhaite, rester auprès du feu, avoir du lait, mais continuer à vivre sa vie, indépendamment.
Yann Degruel s'appuie sur un auteur classique pour développer une illustration qui l'est tout autant. Haut en couleurs, cet album ne chamboule pas le récit ni l'interprétation, mais s'adapte très aisément et rend la nouvelle attractive. La mise en page est dynamique, les traits suffisamment appuyés pour accrocher le lecteur et suffisamment léger pour laisser les planches aérées. Un beau travail d'adaptation.