A
la fin du XXIIème siècle, sur une Terre dévastée, Kotobuki, ancienne voleuse, tente de trouver un emploi honnête. Elle est suivie partout par Raïmon, militaire d’élite qui a quitté l’armée pour elle. Au cours de ses pérégrinations, ce couple rencontre des malfrats de tous acabits qui recherchent les légendaires « ailes », auxquelles on prête le pouvoir de réaliser tous les vœux.
Après Fruits Basket dont le succès ne se dément pas, Akata publie Ceux qui ont des ailes, un des premiers mangas de Natsuki Takaya.
L’histoire est assez classique. Un monde dévasté par la folie humaine et qui voit d’un mauvais œil les pauvres, les rebelles et les étrangers, ça n’a rien de nouveau. La quête d’un élément mythique, dont on ignore la nature exacte, semble commune. Même la relation Kotobuki-Raïmon paraît presque banale puisque la jeune fille, comme de nombreuses héroïnes de shôjô, s’interroge sur ses sentiments et veut à tout prix « mériter » l’amour de son chéri. Cependant, le ton léger, badin, voire amusé, la mise en scène navigant entre sérieux et comique, apporte une certaine originalité. Certes, on peut se passionner pour l’évolution des amours entre l’héroïne et son beau militaire, pour la recherche des « ailes », mais c’est plus la dérision qui accroche le lecteur.
Ce côté volontairement dérisoire se retrouve dans les deux aventures narrées dans ce tome 1. Ainsi il ridiculiserait les sectes se jouant des croyances du commun à travers l’exemple du groupe Sarafina et de son leader Dumas, complètement déjanté. Ou celle des savants fous avec Kamihara et ses inventions explosives.
Le graphisme est typique du genre : utilisation importante des trames, découpage dense parfois un peu surchargé. On décèle déjà les caractéristiques du dessin de Takaya : des visages aux mentons et aux longs nez pointus, accompagnés d’yeux immenses, et cette alternance, toujours divertissante, entre scènes intenses (action ou sentiments) et beaucoup plus comiques.
Ceux qui ont des ailes n’est sans doute pas un manga inoubliable mais il est très plaisant et amusant. Vivement les prochains volumes !
Les avis
Marion N
Le 15/02/2006 à 15:32:17
D'emblée on remarque le le trait a beaucoup évolué entre "Ceux qui ont des ailes" et "Fruits Basket" (de la même auteure). Le découpage est plus important et plus denses, les trames sont plus souvent utilisées dans "Ceux qui ont des ailes". Mais on retrouve déjà les caractéristiques des visages aux mentons et aux nez très pointus ainsi que le look de certains personnages (Dumas par exemple rappelle Ayame Soma de "Fruits Basket").
L'intrigue est posée dans ce premier volume. Kotobuki parcourt le pays pour trouver un travail, accompagnée de Raïmon. Tous deux font de nombreuses rencontres qui les amènent sur les traces de ces fameuses ailes exauçant tous les voeux. Chaque chapitre donne lieu à une nouvelle mini-aventure et l'avancée dans la recherche des ailes.
Le ton est plaisant, parfois badin, et on ne s'ennuie guère entre les questions amoureuses et les explosions ou autres acrobaties aériennes.