Résumé: Lors de mes tournées de conférences, où que je me rende, un flot continu de gens tourmentés et anxieux vient m’interroger : « Comment puis-je atteindre la paix de l’esprit ? », « Comment puis-je trouver le bonheur et la sécurité dans ce monde complexe ? », « Où sont les toilettes pour hommes ? » et diverses autres questions dont l’importance ne le dispute qu’à l’urgence.
La réponse que je donne invariablement est : « Phi-lo-so-phie ».
Et je peux vous assurer, à la lueur étrange que je vois naître au fond de leurs yeux et à la manière dont ils s’éloignent en vitesse, qu’au plus profond d’eux-mêmes ils savent ce que je veux dire.
Nous devons trouver de nouvelles réponses. La Science a échoué à nous offrir des réponses. La Politique a échoué. La Compagnie de voitures électriques Tom Swift (Moline, Illinois) a échoué. Les cachets d’Aspirine ont échoué ! Le monde a besoin d’une philosophie nouvelle, fondée sur une éthique nouvelle.
J’ai élaboré cette philosophie.
Elle se nomme l’Évitisme.
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i]Le cerveau à sornettes est un livre de Roger Price paru initialement en 1953 et réédité par les éditions Wombat dans leur collection « Les insensés », qui porte plutôt bien son nom. L'ouvrage est à peine plus petit que le format poche et se manie donc très aisément. Majoritairement, il est bleu à l’extérieur ; il affiche fièrement un dessin – abstrait – de Killofer en couverture. Il compte 224 pages et se lit de gauche à droite. En cas d’incompréhension, il est toujours possible d’essayer dans l’autre sens, mais l’expérience a donné des résultats mitigés. Le grammage du papier est par ailleurs tout à fait satisfaisant.
Le texte occupe une bonne partie de l'espace, il faut bien le dire. Par contre, des petits dessins au style minimaliste et à l’usage purement explicatif viennent de temps en temps s’incruster entre deux paragraphes. Leur imbrication est en tous points normale et ne mérite pas vraiment qu’on s’y attarde, n'en déplaise aux exégètes. Précisons également que l’ensemble est fort opportunément divisé en plusieurs chapitres de longueurs variables, selon une mode très en vogue parmi les gens qui se piquent d’écrire, voire de publier. Une citation vient gracieusement se poser en tête de chacun desdits chapitres, pour une utilité qui sera laissée à l’appréciation du lecteur.
Ah oui, ce livre parle de l’évitisme. Il s’agit d’une philosophie qui doit aider à pas mal de choses si on la comprend et peut-être en auriez-vous appris davantage à ce propos si je n’avais pas soigneusement évité d’en parler.