Résumé: « Nous avons mis toutes nos ressources pour découvrir l'origine du mal. Nous avons disséqué nos morts à la recherche d'une explication. Nous avons analysé l'air que nous respirions, l'eau que nous buvions, les aliments que nous consommions. Aucune bactérie inconnue, aucun virus endémique n'ont été trouvés. Puis, nous avons vu les filaments et nous avons compris : le mal venait du sous-sol et il était partout ! »
E
ntre l’espoir d’être enfin arrivé au terme d’un long voyage de quatre cents ans et la responsabilité d’assurer la sécurité aux survivants de l’Humanité, la pression qui repose sur les épaules des dirigeants du « vaisseau-monde » est intolérable. Et c’est sans compter sur ces mystérieux éléments extérieurs à la communauté qui, même à travers le vide intersidéral, ont réussi à phagocyter les courageux explorateurs. Pour l’équipe détachée sur la potentielle planète hôte, la situation est au moins aussi critique, voire sanglante. L’heure des choix est arrivée.
Malgré ses tics, ses facilités scénaristiques et ses stéréotypes, Centaurus sera parvenu à piquer les curiosités et, finalement, à retomber sur ses pattes. La force de la série tient dans le mélange continu de genres. Space opera, aventure classique, thriller, mélodrame, Léo et Rodolphe ont réussi à mener en parallèle plusieurs intrigues et à les lier dans une conclusion explosive. Évidemment, certaines situations et protagonistes se montrent plus que caricaturaux. Sur ce point, la psychologie des personnages peut prêter à sourire tant elle se révèle simplette et monolithique. Également entendues, les têtes de turc habituelles des scénaristes sont bien présentes et dénoncées comme il se doit. Mais voilà, la mayonnaise prend, le suspens est au rendez-vous et les objectifs plus qu’atteints puisqu’un second cycle – Europa – est d’ores et déjà annoncé.
Graphiquement, le clan Janjetov (Zoran aux dessins, Jr. aux couleurs) s'est parfaitement acclimaté aux exigences de la saga. Si la marque de Léo reste visible çà et là au détour d’une forêt ou d’une discussion remplie de larmes, le style posé, à la limite du statique, des illustrations apporte une certaine gravité à la narration et renforce le côté désespéré de cette émigration forcée.
Bel exemple de grand récit épique des plus classiques malgré son cadre lointain, Terre de mort s’avère être une lecture solide et prenante.
Les avis
fragae
Le 04/01/2020 à 15:17:24
Pas mal d'invraisemblances scénaristiques et un dénouement est très décevant, on dirait qu'ils devaient faire un fin dans ce 5e tome alors qu'ils avaient besoin d'en faire 2 de plus.
je reste fortement sur ma faim.
kurdy1207
Le 09/09/2019 à 08:42:14
Le reproche pouvant être fait sur le cinquième tome de ce premier cycle… il se lit beaucoup trop vite. Néanmoins, il clôt magnifiquement cette tentative de colonisation de planète. La prise en otage mentale de certaines personnes de la colonie par une entité extra-terrestre, sans être une trouvaille, donne toute sa saveur aux cinq tomes.
Après une fin cataclysmique, la colonie reprend sa quête d’une planète à coloniser telle une odyssée spatiale dont on ne sait si elle aura une fin. Il y a un peu de cosmos 1999, série des années 70, dans cette BD. La colonie est-elle condamnée à naviguer dans l’espace à la poursuite d’une chimère ?
Je me demande si c’est une bonne chose d’avoir accueilli dans le vaisseau spatial les quelques personnes qui se prétendent venir de la terre à la suite d’un enlèvement par des extra-terrestres. D’ailleurs la question est posée à la fin de l’album quand une des protagonistes se demande pourquoi les habitants la planète imitaient les monuments terriens. N’ont-ils pas aussi pris l’apparence des terriens eux-mêmes. Qui sont vraiment ces personnes embarquées dans le vaisseau ?
Les questions foisonnent à la fin de l’album. Il va être dur de patienter pour connaître la suite.
Bourbix
Le 07/09/2019 à 08:52:35
Voici venue la fin ! Mais est-ce la fin de nos aventuriers, la fin du genre humain, ou bien la fin de l'ennemi invisible ? Un peu des trois peut-être. En tous cas le cycle se finit sur les chapeaux de roues et tiens ses promesses. Côté technique les couleurs sont un peu fades et ternissent l'ensemble je trouve. Mais bon le plaisir de lecture est là et la fin épique balaie tout. Allez-y !