L
orsque les guerres de royaumes n'en finissent plus et que les tenants du pouvoir se déchirent, le Mal en profite toujours pour se faire une place. Et lorsque surgissent les ténèbres et que les démons menacent des innocents, de valeureux héros arrivent pour défendre la veuve et l'orphelin puis s'occuper des ennemis. Alors que la sorcière Yu Tu a enlevé des enfants pour améliorer ses capacités hypnotiques, la Faucheuse a su se défaire de démons et la magicienne est finalement parvenue à s'enfuir. Danian Chuyi, la médecin rencontrée pendant la recherche des enfants, accompagne dorénavant le trio. Xing Ling de son côté doit se défaire d'assaillants et découvre une nouvelle technique qui pourrait bien se révéler décisive par la suite...
La sentence est malheureusement sévère, la sauce ne prend toujours pas dans ce quatrième tome, et ce malgré les efforts de l'auteur. En effet, il met en image de beaux combats d'arts martiaux parsemés de techniques plus ou moins fatales mais aux noms qui frisent le ridicule (effet de la traduction ?) sont pourtant beaux. Les lieux du récits existent réellement comme il le signale en introduction et conclusion de chaque album. Le scénario, assez classique, entretient un certain suspens et suscite de nombreuses questions concernant le fonctionnement des éléments fantastiques mis en place. Le tout donne une impression de déja-vu, avec des gentils élégants et courageux face à des méchants laids et lâches, et des combats sans surprises qui s'enchainent sans réel plaisir à la lecture.
Le format n'est pas des plus pratiques avec ces hautes pages, qui bien que disposant d'une impression parfaite, paraissent vides tant tout est misé sur le premier plan. Encore une fois les termes techniques mériteraient d'être repris en bas de page car leurs traductions alourdissent les cases et en atténuent l'impact visuel. Le lexique en fin de tome est lui fort agréable pour apprendre à prononcer les noms correctements lors de la lecture.
Le dessin est des plus classiques, caricatural même tant les personnages respectent les clichés, classiquement naïves pour les uns, parodiquement laids pour les autres.
Ce quatrième tome est dans la lignée des trois premiers, c'est un euphémisme de le souligner. L'absence d'originalité dont cette saga fait preuve, tant sur la forme que sur le fond, invitera sans doute ceux qui ont déjà beaucoup lu d'albums dans ce genre à porter leur choix sur d'autres titres.