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ademoiselle Nelly, notre institutrice a eu une idée géniale : célébrer la journée internationale de la paix. A cette occasion, nous avons donc réalisé des pancartes, avec des messages de paix écrits dessus, et nous devons défiler dans les rues de la ville pour manifester. Seulement voilà, ce n'est pas de sa faute, mais les pancartes étaient un peu ridicules et on a commencé à se disputer pour savoir qui les porterait. En plus, le monsieur qui les avaient amenées n'a pas beaucoup apprécié qu'on lui dise que sa colombe n'était pas bien dessinée. Et puis après il fallait choisir une fille pour lire un texte de paix, et la maîtresse a désigné Chen, et les autres filles n'étaient pas d'accord parce qu'elles disaient qu'elle avait un accent. Enfin c'est pas pire que la sœur de Christian qui postillonne. Bref, tout ça a fini en bagarre générale dans la cour et on n'a pas fait de défilé...
Le décor du petit monde de Cédric est planté. Un petit garçon adorable mais un peu cancre, des copains d'école, des parents souvent débordés et un pépé toujours dans les bons coups. L'idée est tout ce qu'il y a de plus simple, mais propice à de nombreuses situations cocasses.
Les thèmes abordés ne sont pas anodins : l'éducation, la famille, la vieillesse, la mort, l'amour ou la solitude. Mais on se rend compte sur un album de Cédric aussi bien qu'avec un Tuniques Bleues, que Raoul Cauvin est un vrai raconteur d'histoires. Il excelle dans la narration, que ce soit sur une ou plusieurs planches, ou même sur un album complet, son imagination débordant d'anecdotes croustillantes, jamais vulgaires, qu'on suppose puisées dans son expérience vécue de grand-père.
De plus, il est servi sur cette série par le dessin vif et pétillant de Laudec, qui a créé le monde de Cédric, et dans lequel il a l'air de se sentir définitivement à l'aise. Donc, Messieurs, continuez de nous régaler avec la complicité de Cédric et de son pépé et surtout, ne le laissez pas grandir.