Le 30/08/2020 à 13:26:45
Je suis un grand amateur de la série Carthago que j’aime beaucoup. C’est presque une honte que de le dire mais je n’ai plus peur de rien même si de nos jours, le ridicule peut tuer. Mais comme dit le proverbe, vaut mieux un gogol en vie qu’un frimeur mort. Pour resituer le débat, on peut aimer des séries très commerciales aux facilités scénaristiques très convenues si le tout est bien réalisé car cela demeure du divertissement avant tout. Il faut dire que j’aime le thème des créatures monstrueuses supposées encore en vie. On appelle cela la cryptozoologie. Carthago traite sur le mégalodon qui donne d’ailleurs des idées actuellement au cinéma en témoigne le film « En eaux troubles ». Carthago Adventures est un spin-off qui nous dévoile les différentes aventures de London Donovan avec l’aide du centenaire des Carpathes. L’action se déroule une vingtaine d’année environ avant les faits évoqués dans la série mère. Chaque tome évoque une espèce légendaire supposé encore en vie si bien que cette série se décline en aventures indépendantes. Passons dans le détail des différents tomes pour bien s’accrocher au sujet. Tome 1: Bluff Creek J’ai bien aimé cette chasse au big foot qui reprend des éléments connus par les amateurs de cette célèbre bête aperçu pour la dernière fois dans les montagnes de la Californie du Nord. On sait depuis qu’il s’agissait d’une vaste supercherie. Cependant, Cathago Adventures va plus loin en indiquant que derrière le canular, il y a parfois une certaine vérité. La théorie concernant les hommes de Neandertal qui auraient survécu est également une approche intéressante car crédible. On sait par exemple que sur l’île sentinelle nord, il existe encore une tribu à l’état sauvage qu’il vaut mieux ne pas évangéliser sous risque de terminer troués de flèches. A noter que j’ai bien aimé le dessin ultra-réaliste et surtout très soigné qui met vraiment le récit en valeur. C’est vrai que cela ne sera pas forcément dans la surenchère mais c’est très bien comme cela. Cette partie de chasse est très prometteuse et on ne loupe pas un bout de l’intrigue captivante sur fond de légendes amérindiennes. Tome 2: Chipekwe Si on se force à prononcer plusieurs fois le titre, on peut le retenir sans aucune mauvaise foi. Là encore, cela commence avec le canular commercial concernant le monstre du Loch Ness. Nous aurons droit à la version namibienne avec un lac entouré de marais. Je n’ai pas trop aimé le graphisme qui a beaucoup changé par rapport au premier tome du fait d’un changement de dessinateur à chaque tome ce qui n’est guère favorable à l’uniformité de la série. Les têtes des différents protagonistes ont complètement changées ce qui peut déstabiliser le lecteur. En l’occurrence, le dessin et les couleurs ne mettent pas forcément en valeur le scénario. Je relève également le manque de psychologie de la série surtout à la mort plutôt brutale de l’héroïne. Donovan semble passer très vite à autre chose tout en ne reprochant rien au centenaire des Carpates. On se croirait dans une aventure digne des années 60 où la mort n’était qu’une donnée parmi d’autre. Oui, c’est sans doute le titre le plus décevant de la série ce qui a justifié une avalanche de mauvaises appréciations des lecteurs. Cependant, il faut toujours continuer pour voir si la suite est ou pas du même acabit. Sachant que les équipes ont à chaque fois été renouvelées, cela donne tout de même une indication. Tome 3: Aipaloovik Ce tome semble trancher psychologiquement avec le précédent car notre héros est bien affecté par la mort de sa dulcinée. Je dirai pour rester aimable qu’il vaut mieux tard que jamais. A noter également qu’on voit comme une forme de clin d’œil le prénom que porte notre héros et qui rappelle le célèbre romancier Jack London auteur de l’appel de la forêt Nous aurons droit cette fois-ci à un monstre des profondeurs à la mâchoire prédatorienne qui hante les eaux d'un village de pêcheur en Alaska qui est apparu suite à mouvement sismique. Je trouve que c’est plutôt un opus réussi grâce à un effort sur la psychologie des différents personnages. Il faut dire qu’Alcante a plutôt bien fait son travail pour éviter une chasse au monstre un peu froide. On observera une mise en page au niveau des plans assez efficace avec un style encré plutôt réaliste. De bonnes vues aériennes également. Tome 4: Amarok On va partir toujours des croyances ancestrales entre le mythe et la réalité. Cela se passe cette fois-ci au Canada pas très loin d’ailleurs de l’Alaska. Notre héros va avoir affaire à des loups un peu particuliers. Il est vrai que cela demeure sans doute le récit le moins crédible car le plus fantastique. On sait tous que les loups-garous n’existent pas sauf dans l’imagination de quelques romanciers à la Twilight. On notera que nous avons également là les meilleurs dessins et la meilleure couverture. C’est vraiment un graphisme d’une beauté sidérante. Le dessinateur croate a particulièrement assuré. Tome 5: Zana Voici un tome qui se déroule sans Donovan qui visiblement est parti un peu fâché de sa dernière aventure avec le milliardaire cryptozoologue Feiersinger. Cela sera l’occasion de revenir un peu en arrière au temps de la guerre froide où le régime soviétique cachait également ses mystères au sein de la chaîne montagneuse de l’Oural où pourrait vivre une autre espèce d’hommes moins évolués à l’image de Neandertal. En effet, une théorie démontrerait que cette espèce aurait survécu jusqu'à aujourd'hui dans les régions reculées du Caucasse. Contrairement au précédent tome, c’est certainement le récit le plus crédible. L’almasty est d’ailleurs une créature qui ressemblerait au Yéti mais il vit lui dans les montagnes caucasiennes. A noter que j’ai reçu la nouvelle intégrale de cette série qui vient de paraître récemment comme cadeaux pour les fêtes de fin d’année. J’avoue que c’était un beau cadeau qui m’a fait particulièrement plaisir. Achat bien sûr conseillé pour offrir aux gens qu’on aime. Note Dessin: 4/5 - Note Scénario: 4/5 - Note Globale: 4/5BDGest 2014 - Tous droits réservés