Info édition : Noté "Première édition". Lettrage par Pierre Schelle signalé dans un récapitulatif pour tous les tomes paru dans le tome 20.
Résumé: Après une lourde opération du visage, Carmen profite de sa convalescence pour mûrir sa vengeance personnelle. À peine remise, elle fonce tête baissée pour exécuter Dario Fulci, P.D.G. de Transgenic qui a commandité le complot contre la lutte des EGM et qu'elle juge responsable de la mort de Russel, son compagnon. Mais cette exécution sommaire la mènera au-devant de graves déconvenues...
C
armen crie vengeance ! Devenue responsable de la sécurité d’un richissime industriel, elle s’infiltre auprès du commanditaire du complot contre la lutte des EGM et donc responsable de la mort de son compagnon Russel. Elle règle ses comptes à sa manière, sans fioriture, et elle signe son meurtre pour que tous apprennent son retour. Les conséquences ne se font pas attendre et elle est contrainte de "rembourser" son crime. Nouveau visage, nouvelle mission. Et quel lieu serait plus approprié que l’Ile de beauté pour cela !
Après huit albums menés de main de maître par Gess, qui a su imposer son style, la reprise du flambeau par Emem était attendue. Crainte d’une nouvelle approche graphique et espoir d’une continuité minimum, l’émoi du fan est à son comble. La reconstruction du visage de Carmen McCallum, suite au drame survenu Dans le vide de Kirkwood , semblait l'occasion idéale. Force est de constater que l’héroïne assume parfaitement son nouveau père adoptif. Moins brut, le trait d’Emem s’éloigne de la marque de fabrique de son prédécesseur pour rentrer dans une ligne plus nette et limpide. L’irlandaise y gagne en homogénéité avec son alter-ego masculin de l’univers conçu par Fred Duval, Travis. Le dessin perd peut-être un peu en force brute et se rapproche de celui de Quet.
Fort de la genèse de son univers, si bien développée dans Code McCallum, le scénariste continue d’enrichir le présent de la tumultueuse aventurière avec des bribes de son passé, sans pour autant rendre indispensable la lecture du spin-off. Carmen gagne en maturité au fil des cycles. Les évènements ne l’épargnent pas, comme si son créateur voulait prouver l’adage "qui aime bien châtie bien". Cette image à mi-chemin entre le Bien et le Mal est néanmoins un des éléments fondateurs de cette série. Lorsqu’un héros bien propre sur lui et quelque peu insipide s’en remet naturellement à la justice, quitte à l’aider un peu, McCallum ne s’embarrasse pas de détails et règle le problème à sa façon, si radicale soit-elle. Car si l’intrigue est plutôt ordinaire (sans aucun aspect péjoratif du terme en l'occurence), c’est bien la complexité du personnage qui attise l’intérêt. La difficulté à situer Carmen, simple aventurière opportuniste ou idéaliste désabusée, et son caractère de cochon font la force et le ciment du récit.
Le charisme de l’héroïne, les scènes d’actions bourrées de merveilles technologiques et un rythme effréné efficacement mis en image, sont la marque de fabrique d’une série qui s’impose comme incontournable dans le genre du cyberpunk. L’épisode Vendetta ne fait pas exception à la règle. Et sur le fond au moins, pas l’ombre d’une cassure, si ce n’est dans l’esprit d’une femme qui réalise que la vie ordinaire n’est pas faite pour elle.
La preview
Les avis
BIBI37
Le 24/06/2012 à 21:48:50
Voilà la Mc Callum qu'on aime. Un brin d'aventure futuriste avec gadgets et gros calibres, un brin polar et en prime un nouveau dessinateur.
Que du bonheur!!
9/10.
cachou
Le 28/04/2012 à 19:47:03
Nouveau cycle pour la jolie et implacable Carmen.
Cette fois nous avoàns un nouveau dessin mais qui correspond tout à fait bien au trait de l'héroine, et qui lui rend un peu de jeunesse.
Ce nouveau cycle démarre très fort et ma fortement plus, et j'en redemande.
Vive la mercenaire Carmen mc Callum et impitoyable ou presque.
madlosa
Le 10/05/2009 à 19:28:53
Un neuvième épisode avec changement de dessinateur d'une saga commencée en 1995, m'a fait craindre que la série, comme beaucoup d'autres, ne parte en déliquescence. A la lecture de Vendetta et après une courte période d'adaptation au dessin, la qualité du scénario nous emporte dès les premières pages. On se surprend "à déjà" apprécier le nouveau graphisme malgré quelques petites imperfections mineures. Carmen est donc toujours là, impitoyable et si humainement inhumaine ! Notre héroïne a-t-elle trouvé un second souffle ? La suite nous le dira...
silf777
Le 07/05/2009 à 15:02:48
Fin du tome 8, l'héroïne est blessée au visage et début du tome 9, nous découvrons le nouveau visage de Carmen : autant dire que le nouveau dessinateur est incapable de croquer les traits du personnage principal et que le scénario est articulé en conséquence : je trouve ça très laid personnellement.
Album pas mauvais sinon, mais j'ai tout de même une forte impression qu'on se moque du lecteur pour poursuivre la série, là où elle aurait pu se terminer.
le spectre
Le 01/05/2009 à 23:28:10
Bon, autant je trouvais que la série déclinait, autant pour être honnète le changement de dessinateur réanime le personnage.
Les dessins sont très bons, une ou deux facilités (la série de zoom sur l affiche ou le tableau, le corse obèse peut ètre une dédicace au baron harkonnen). Les références aux séries croisées si elles existent ne tournent pas au prospectus de pub. Les vehicules ou équipement sont plus travaillés aussi
L'intrigue est intéressante et ne donne plus l'impression d'avoir payer la rente des auteurs.
Vraiment a conseiller.