Résumé: Modeste employé à Bordeaux dans les années 1880, Albert Dadas a commencé à « fuguer » dès l’adolescence, suite à une chute sur la tête. À l’énoncé d’un nom de ville ou de pays, comme un somnambule, il part, quitte sa maison et commence à marcher. Ça se passe toujours ainsi : « Tout d’un coup, j’ai très chaud, j’ai des suées, j’ai mal à la tête… Il faut absolument que je marche… Et après je ne me souviens de rien. » Il ne sait pas quand il part. Il le sait après, et en est extrêmement malheureux. Ses périples involontaires le mènent à Pau, Paris, Marseille mais aussi en Algérie, à Moscou (où il sera enfermé, soupçonné d’avoir tué le tsar !), Poznan en Pologne, Vienne en Autriche, Liège… Il peut parcourir jusqu’à 70 km par jour ! Et il se « réveille » à l’hôpital ou en prison, sans papiers, sans argent… En mai 1886, il rencontre Philippe Tissié, un jeune interne en psychiatrie à l’hôpital Saint André de Bordeaux, qui parvient à le soigner. Dadas pourra enfin mener une vie normale, se marier et avoir une fille. Le docteur décrira dans sa thèse, sa passion impulsive pour la marche et les voyages ; ses théories le rendront célèbre. Au delà d’un récit clinique de médecin, Le Captivé est aussi une surprenante histoire d’errance, une ode au voyage.
C’est le récit d’un cas psychiatrique assez intéressant et plutôt méconnu. C’est une histoire vraie ce qui donne un caractère authentique à ce récit mettant en scène un patient et son docteur. Il est vrai que je ne connaissais pas ce type de pathologie qu’on surnomme « le captivé ». Le cerveau et son dysfonctionnement peuvent jouer de mauvais tours...
Le dessin en noir et blanc est correct car il joue sur les nuances. Par ailleurs, la lecture a plutôt été agréable. Par contre, au niveau de l’action, cela ne sera guère captivant et c’est le moins qu’on puisse dire ! Bref, c’est un peu plat.
Les fans des maladies mentales pourront bien entendu y trouver leur compte. Les autres observeront avec un certain détachement. Cela reste malgré tout une histoire à découvrir.