Le 07/04/2024 à 19:08:22
Ce tome s'ouvre avec un épisode spécial qui explique l'origine du cercle extérieur et du "game of the century"sans oublier de repositionner Barnes dans son nouveau rôle de Révolution. Ce dernier s'allie à Peggy Carter. Il est toujours compliqué de créer dans un univers partagé une menace très ancienne et très puissante. On pense au Trust de 100 Bullets mais aussi à la cour des hiboux. Si la puissance peut jouer sur un arc, le retour de tels méchants finira par réduire leur puissance. C'est ce qui se passe avec la cour dont on se demande comment elle a pu tenir deux arcs de Batman tant elle est devenu une menace de seconde zone depuis. L'intérêt du Cercle Extérieur est qu'il est peut-être plus métaphorique directement avec le nom de ses membres (Pouvoir, Argent, Révolution, Amour et Machine) et que les membres peuvent être remplacés. On verra avec le temps. Cela donne un petit "20ème Siècle pour les nuls"un peu simpliste mais sympa. On repart avec la série principale et le retour de Sharon qui sort Steve de la torpeur dans laquelle la confrontation avec Barnes l'a plongé. Ils appellent des renforts en la personne de Nick Fury Jr., Peggy Carter, Black Widow, le Radié, Hawkeye et le Destructeur. Ils pensent que l'A.I.M. va passer à l'action. Là, chacun se réveille 5 jours plus tard à des endroits différends pendant que l'organisation terroriste a coupé Manhattan du reste du monde. Emma Frost va aider nos amis à découvrir que M.O.D.O.C. dans une nouvelle version est derrière tout ca. Il est la cinquième branche armé du cercle extérieur après le Winter Soldier, la Dryade, le Destructeur et le Radié. Cap, Sharon, le Radié, le Destructeur, Nick et Dryade (Peggy) deviennent les nouveaux Envahisseurs pour régler le problème. Le tome se finira sur une tragédie et le retour d'un personnage important pour Steve. On oubliera pas l'attention au cast secondaire toujours bien là et qui fait figure presque d'exception aujourd'hui dans les séries mainstream du big two. Les scénaristes construisent une histoire assez touffue mais toujours lisible. Ils utilisent parfaitement l'univers Marvel (le clin d'œil au premier Hellfire Gala avec Emma qui rappelle à Steve sa propre mère) ou à la continuité (le cauchemar de Sharon prenant place dans le #1 de Sentinel of Liberty de Waid et Garney). Le bémol viendra peut-être d'une manie de beaucoup dialoguer pour faire passer messages et caractérisations qui auraient pu être plus court et d'une certaine naïveté envers l'être humain mais qui sied bien à la série. A déconseiller, par contre, aux réactionnaires. Carmen Carneiro continue à produire de beaux découpages qui font penser à Javier Rodriguez ou Héléna Casagrande sur ses nombreuses double-pages. Elle peut encore s'améliorer sur le dessin propre mais c'est vraiment pour chipoter et surtout montrer qu'on sent chez elle une belle marge de progression alors que le boulot est déjà très bon. On a donc une bonne série qui peut encore progresser et donc n'est pas sans défauts mais une série intéressante à suivre pour l'évolution des auteurs et artistes.BDGest 2014 - Tous droits réservés