Le 21/10/2018 à 00:15:00
Ce quatrième Deluxe commence au terme de l’event Civil War. Alors qu’il se rend à son procès, Captain America est abattu et tout le monde part à la recherche du coupable (Captain America 2005, #25-36). Le Soldat de l’hiver, la Veuve noire, le Faucon, Sharon Carter, Iron Man et le S.H.I.E.L.D., chacun fonce vers un objectif qui change très, voire trop, régulièrement, l’histoire avance à toute allure et personne ne prend vraiment le temps de réfléchir. La mort de Captain America en viendrait presque à passer au second plan... Au final, beaucoup d’action et de retournements de situation mais peu de psychologie (une ébauche avec la relation Sharon Carter / Dr. Faustus) et le sentiment que le scénario est en roue libre. Ce n’est pas déplaisant pour autant, c’est rythmé, très efficace, on est bien dans le haut du panier du comics de superhéros mais il manque un cadre. Le plan diabolique de Crâne rouge qui devait mettre à genoux l’Amérique part dans tous les sens (manipuler Sharon Carter, retourner le Soldat de l’hiver, lever une armée, semer le chaos à Washington, massacrer à tout-va, ébranler l’économie américaine). Et bien qu’il aille grosso modo d’échec en échec – nos superhéros arrivant souvent à temps –, il conserve cet imperturbable sourire malicieux. Bref, on aimerait comprendre où Ed Brubaker veut en venir ou, a minima, sentir une cohérence d’ensemble. Parce qu’au-delà du cas de Bucky dont on a bien compris qu’il était son chouchou, s’il y a bien une cohérence, elle est pour l’instant encore et toujours assurée par le génial duo Steve Epting / Mike Perkins.BDGest 2014 - Tous droits réservés