Résumé: Au terme d'une traversée houleuse, Capricorne est enfin de retour à New York... pour vérifier une nouvelle fois le vieil adage qui veut « qu'on ne revient jamais chez soi ». Les buildings sont toujours là, mais il en manque une partie, ayant sans doute glissé vers une autre dimension, conformément à la prédiction annonçant que si l'astrologue venait à prononcer son nom au coeur de la grosse pomme, sa ville ne s'en relèverait pas. A moins qu'elle soit simplement perdue dans un nouveau rêve, à l'instar des anciens dirigeants du Concept, ou de Mordor Gott - autant d'ombres du passé si loin, et pourtant si proches... C'est un tournant majeur de sa grande œuvre que nous propose ici Andreas, très en forme au sein de ses chers gratte-ciels.
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i>- Capricorne ? C'est vrai, je suis né ce jour, mais ce n'est pas mon nom.
- Ça le sera désormais. Et gare à toi, à nous, et à cette ville si, ne serait-ce qu'une fois, tu prononces le nom qui t'a servi de patronyme jusqu'à maintenant.
Cet avertissement, il fut adressé à Capricorne dès les premières pages de ses aventures. Arrivé au tome 15, et après de multiples péripéties, le lecteur découvre avec effroi que la terrible prophétie s'est réalisée. Le héros a bien malgré lui prononcé son nom et New York s'en est littéralement retrouvée coupée en deux des suites d'un mystérieux phénomène. De retour dans sa ville, Capricorne ne peut que constater l'ampleur des dégâts. Il retrouve son ami Astor qui le met au fait des dernières évolutions. Ensemble, ils essayent de résoudre ce problème afin de revenir à la normale. Et pour l'heure, ils peuvent compter sur l'aide du Passager, qui semble avoir une étrange influence sur le comportement d'Ash Grey.
Le fan de la première heure aura peut-être été perturbé, voire déçu, par les dernières aventures de son astrologue préféré. Rêves introspectifs, rencontres en tous genres mais sans lien apparent avec la trame principale... Andreas aura semé le doute quant à ses intentions, quitte à laisser quelques lecteurs sur le bas-côté. Avec ce nouvel album, il revient aux sources de la série, se replace dans la chronologie générale de Capricorne. Et même s'il introduit de nouveaux personnages, il n'en oublie pas les inévitables rappels aux tomes passés, témoignant à nouveau de la cohérence de l'univers qu'il a mis en place. Que ce soit d'un point de vue narratif ou visuel, ce nouveau tome est un condensé de ce qui rend unique en son genre l'œuvre d'Andreas. Rappels fréquents à l'historique de la série, profusion de personnages, coexistence de plusieurs trames narratives, multiplicité des points de vue, mystère savamment entretenu quant à l'identité de certains intervenants, cadrages époustouflants, alternance de scènes muettes et de textes narratifs chargés, utilisation pleine de sens de la mise en couleurs, jusqu'à un titre qui se pare à moitié de rouge pour figurer la division bien réelle de la ville qui est au centre du récit... Tout dans la construction de l'intrigue, dans la façon d'amener les rebondissements et de conduire vers un final aux airs de cliffhanger, rend l'univers familier à celles et ceux qui, de longue date, ont été conquis par le monde d'Andreas et ses innombrables circonvolutions.
Petit à petit, l'auteur crée une série à nulle autre pareille, faite de personnages fascinants et de mystères insondables, alliant à une histoire palpitante une mise en scène et un talent pictural comme il en existe peu en bande dessinée. Imperceptiblement, on sent que le dénouement approche. Et il s'annonce brillant, comme toute l'œuvre de l'auteur... à condition que l'éditeur lui en donne la possibilité...
Les avis
minot
Le 29/01/2016 à 01:20:25
Après un long exil, CAPRICORNE revient enfin dans sa chère ville de New York. Une ville qui a subi d'énormes bouleversements depuis son départ et que notre astrologue préféré va tenter de sauver.
Après plusieurs albums "de transition", ce tome renoue enfin avec l'intrigue principale de la série. Que ce soit au niveau des décors (les gratte-ciels et les tacots typiques de la Grosse Pomme des années 30-40) ou de l'ambiance (avec un scénario qui mélange mysticisme, univers paralllèles, bagarres entre les bons et les méchants ...), il est très agréable de retrouver la saveur des premiers épisodes de la série. Et puis, retrouver les personnages attachants des premiers albums (Ash Grey, Astor, le chat, le club 29 ...) est un réel plaisir, tant ils nous avaient manqué. La scène de retrouvailles entre CAPRICORNE et Astor dès la première page est d'ailleurs très émouvante.
Certainement pas le meilleur album de la série, mais un album qui fait plaisir, comme on aurait plaisir à retrouver des vieux copains perdus de vue depuis longtemps.
macluvboat
Le 10/05/2011 à 20:19:07
Enfin, pourrait-on dire. Andréas revient dans l'univers de New-York, on retrouve les personnages centraux de Capricorne et l'histoire est toujours aussi 'tordu'...
Du trés bon, pour les fans évidemment mais pas que...
macluvboat
Le 10/05/2011 à 20:19:07
Enfin, pourrait-on dire. Andréas revient dans l'univers de New-York, on retrouve les personnages centraux de Capricorne et l'histoire est toujours aussi 'tordu'...
Du trés bon, pour les fans évidemment mais pas que...
rork41
Le 15/01/2011 à 10:00:22
Retour aux affaires pour Cap: finis les albums intimistes et introspectifs depuis les Chinois. Les albums 10 à 14 ont cassé le rythme de l'intrigue principale, on pourrait presque ne pas les lire (mais il ne faut pas s'en priver à la vue de leur richesse graphique).
On reprend tous les personnages vus jusqu'au Passage (T.9) et l'histoire continue: Astor, Ash, l'ancienne équipe du Concept et autres puissances sont de nouveau réunis.
Coté scénario: des mondes parallèles, des puissance occultes, en fait du classique pour Andréas qui nous livre ici une bonne suite à la première partie du cycle.
Côté dessins: des immeubles, des plongées et contre plongéers qui servent le rythme, un sens du découpage hors-norme, en fait du classique pour Andréas.
Pour ceux qui ne connaissent pas: il faut commencer par le n°1, c'est le défaut de cette série ou tout s'enchaine et s'emboite...
Pour les amateurs: à lire.
Pour les fans: à acheter, ranger et garder précieusement, Andréas sera un jour considéré comme un génie de la bande-dessinée.