Le 14/03/2022 à 06:27:02
Le Capitaine Bonhomme est un personnage d'une série-télé qui racontait ses aventures parsemées d'exagération et d'incongruités historiques. Il agrémentait ses récits avec des illustrations dont la facture et le style sont repris dans cette bande dessinée. L'histoire simplette et parsemée d'invraisemblances est fidèle au genre de cet exercice. L'album s'adresse maintenant aux collectionneurs nostalgiques ou aux historiens qui ont trop de place dans leur corpus. Personnellement. Je place l'album parmi mes trésors de jeunesse et je me dis, qu'un jour, les septiques seront confondus.Le 28/05/2021 à 19:46:21
Entre 1962 et 1977, une émission pour enfants triomphe sur la chaîne de télévision québécoise Télé-Métropole : il s’agit du Zoo du Capitaine Bonhomme qui met en scène les tribulations d’un personnage pittoresque et aventureux, coiffé d’une casquette de marin et pourvue d’une splendide moustache. Ce personnage incarné par Michel Noël (1922-1993) qui, auparavant, avait joué le rôle du Capitaine Hublot dans l’émission L’île aux trésors, va être adapté, au début des années 70, en bande dessinée. Le Capitaine Bonhomme est ainsi couché sur le papier et décrit de manière pour le moins élogieuse : « directeur du cirque du même nom, ceinture noire de judo, karaté et aïkido, haltérophile de réputation mondiale, chanteur de charme, etc., etc. ». Il est accompagné de trois compères : « Mademoiselle Tizoizeau, écuyère, cuisinière et lépidoptérologue (experte en papillons) » ; « Le clown Momo et sa vache Gertrude » ; et « Jules Lemelon, secrétaire du Capitaine et poète méconnu ». Dans une de leurs aventures, ces quatre personnages nous entraînent au Mexique dans un album sous-titré Dynamite… et tequila dont l’intrigue est aussi improbable et compliquée qu’ennuyeuse et décousue . A l’instar du sous-titre de l’album, les clichés concernant le Mexique ne manquent pas et c’est bien là le problème de cette bande dessinée qui, à notre sens, exprime parfois des conceptions frôlant le racisme. Passons sur la fiesta avec les mariachis, la cucaracha qui semble être le seul air mexicain connu, la focalisation sur les sombreros, les allusions à l’histoire chaotique du pays en la personne de Veracruz, ce militaire, « démissionnaire quelques années plus tôt après un coup d’état manqué » mais ô combien grand « analyste militaire réputé »… Tout cela fait bien entendu parti du Mexique et sa culture mais les Mexicains, contrairement à ce que montre l’ouvrage dont le graphisme et les couleurs criardes sont par ailleurs particulièrement dérangeants, ne sont pas tous des joueurs invétérés, des voleurs et des personnes « à la mine peu engageante ». Par ailleurs, l’espagnol, limité à quelques phrases, est parfois massacré avec cet horrible vacheros au lieu de vaquero ou le tréma sur l’interjection aï (« ay » en bon espagnol) quoiqu’on relève le bon usage de l’expression idiomatique pour trinquer entre amis « Salud ! Amor ! Pesetas !) qui s’emploie cependant plutôt en Espagne. Plus réussie est la description des paysages désertiques de l’Etat de Chihuahua mais, là encore, la bande dessinée agace par sa propension à souligner le climat aride et inhumain de cette région : « Après avoir traversé plusieurs déserts, la caravane chemine maintenant dans la sierra, région sauvage coupée de précipices vertigineux » ; « gravi des pentes abruptes, traversé des cañons sans le moindre filet d’eau, franchi des gouffres vertigineux ». En conclusion, seul la carte du Mexique et le petit reportage de trois pages qui clôt l’album ont notre faveur. Ecrit par Roger Coulon, ce texte à destination des enfants est bien documenté, fort lisible et complet car il traite de géographie, de botanique, d’histoire, de traditions, bref de culture, le tout accompagné de dessins représentant un pectoral de jade maya, une sculpture du dieu Quetzalcóatl, une pyramide de la cité yucatèque de Chichén Itzá, la célèbre façade la cité universitaire de Mexico, etc. Nicolas BalutetLe 27/03/2015 à 11:37:36
Le Capitaine Bonhomme est un personnage de légende, mais bien vivant pour plusieurs générations de Québécois de par ses émissions télévisées, spectacles et chansons de 1962 à 1982. Le scénario loufoque, un dessin simple et riche à la fois et une coloration intense contribuent à l'ambiance un brin surréaliste d'où se dégage un charme certain. Pas un chef d'œuvre, mais un agréable voyage dans le temps. La dernière case résume tout le romantisme d'un Aventurier, Capitaine au long cours... Les sceptiques seront confondus !BDGest 2014 - Tous droits réservés