Résumé: Mais qu'est-ce qui va encore nous tomber sur le coin de la figure ? Fukushima, cyclone Katrina, tempête Xinthia, séisme à Haïti, tsunami en Indonésie et la liste est encore longue ! Dans la cacophonie du village mondial, on peut entendre toutes sortes de réactions à ces douloureux et perturbants événements. Il y a les fatalistes, ceux qui pensent que ça n'arrive qu'aux autres, les révoltés mais aussi ceux qui utilisent l'humour pour prendre du recul, désamorcer l'angoisse et permettre de réfléchir sur ces catastrophes en quelques traits qui font mouche.Faire sourire et donner à penser ! Cet album est là pour ça. Recueil de dessin de presse de dessinateurs talentueux et lucides sur l'enchaînement récent des catastrophes écologiques et nucléaires, il nous permettra d'attendre la fin du monde en riant
Ç
a pourrait être pire. Ah oui ? Pire que les ouragans, les cyclones, les tsunamis, les séismes, les marées noires, le réchauffement climatique, les inondations, les catastrophes nucléaires ? La fin du monde... Mouais... Attendez, je regarde ce que je fais en fin d'année prochaine... Vaut peut-être mieux conclure l'expérience d'un coup sec que de composer avec une agonie pénible...
En attendant le dernier rictus crispé, en 120 dessins, Aurel, Chapatte, Deligne, Gros, Jiho, Lasserpe, Maëster, Pessin, Plantu, Tignous et Vidberg apostrophent à qui mieux-mieux dans cet album souvenir grinçant. Chacun leur tour, à coups de griffes enclins à muter instantanément en coup de pieds au cul, ils se relaient pour faire écho à Dame Nature avec leurs dessins, comme des répliques satirico-sismiques aux catastrophes qui ont jalonnés la dernière demi-douzaine d'années. Ça secoue les côtes mais ça rit jaune.
Et comme tout est économie, les profiteurs de tout poil en prenne pour leur grade. Et comme tout est politique, qu'il faut regarder aussi devant en délaissant le rétroviseur, et que 2012 n'est pas seulement une échéance fatidique du calendrier maya, il y a même une petite place pour se tourner vers un futur possible et évoquer un autre péril, frontiste. Dérisoire, comparé au reste ? Ça se discute - ou pas - mais quitte à profiter du fait que la conscience était en éveil, un insert de ce genre chez Drusgtore ne surprend pas, et choque encore moins. Vivons conscient en attendant la mort ? A défaut d'être heureux - comme avait dit l'irremplaçable autre -, ça peut le faire...