Résumé: Bené est un petit garçon de huit ans et demi. Bené est un enfant agité. Mutin, brutal, souvent violent. Son parcours d’écolier est rythmé par les conseils de discipline et les renvois inévitables. Bené va d’école en école. Pour sa dernière chance avant d’être placé en foyer, il est accueilli par une institutrice qui va perturber ses certitudes parce qu’elle aura l’aptitude de déjouer ses provocations. Avec humanisme et autorité, elle va réussir à permettre à cet enfant d’apprendre et lui élargir son horizon, tout en lui imposant les limites dont il a besoin. En apprenant à lire, Bené va changer. Bené, mis en confiance et conscient de ses capacités d’apprentissage, évolue et s’ouvre au monde. Mais, fils d’une mère un peu trop jeune, un peu trop perdue, avec qui il vit seul, Bené va voir dans cette institutrice qui s’efforce de le sauver de la noyade, une mère de substitution. Un rôle que cette femme ne peut assumer… Un premier livre poignant, d’une grande maturité.
V
alentine est une bonne prof, passionnée, opiniâtre, et Bené un mauvais élève, violent, caractériel. C’est pas toi le monde est un peu l’histoire de leur rencontre, celle de deux volontés farouches qui s’affrontent, se croisent, se jouent l’une de l’autre pour tenter de s’imposer. À moins qu’un terrain d’entente soit possible.
Pour lui, les tâches les plus basiques relèvent du calvaire. Difficile d’apprendre à écrire, sans parler d’une grammaire qui tient de la gageure. Et surtout, il y a ces pulsions à combattre, ces accès de brutalité à refouler. Pour elle, l'amour du métier est plus fort que tout, mais la vie de famille est présente malgré tout. Un enfant à aimer, un couple à faire vivre et des limites claires à poser. Sans doute n’est-ce pas un hasard si elle n’apparaît que dans l’enceinte de l’école, la énième où Bené essaie tant bien que mal de se faire une place. Ses sautes d’humeur, pourtant, rendent la mission quasi impossible.
Au centre de tout se trouve une incompatibilité entre un système établi et un cas particulier. C’est aussi simple et aussi tragique que ça. Les questions posées résonnent d’un écho particulier à une époque où chacun devrait rentrer dans un moule, même si celui-ci n’est pas adapté. De l’autre côté, la question de la responsabilité individuelle est aussi posée. L’intégration dans un groupe – et à une plus grande échelle dans la société – est faite de renoncements, de règles qui sont garantes du vivre ensemble. Entre les deux, entre le respect de la singularité et l’assimilation dans une collectivité, l’équilibre est précaire.
Les sentiments sont la clé, peut-être. Ou comment des amitiés et rapprochements personnels peuvent mener à plus d’harmonie, à une meilleure adéquation entre les innombrables façons dont les individus voient et perçoivent le monde.
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Les avis
Cellophane
Le 01/01/2020 à 17:48:20
Au début, j’ai eu un peu de mal à entrer dedans.
Dessins étranges, gribouillis, on ne sait pas trop où on est, Béné est en fait un garçon (ben oui, j’ai eu du mal, pour moi, c’était Bénédicte)…
Et puis ça s’installe, tout prend place, le monde en gribouillis pour sa difficulté à comprendre le monde, la relation avec sa maîtresse… J’ai commencé à bien entrer dans l’histoire.
Et puis finalement, on a des vacances, une seconde année, tout autre chose, on repart dans une tierce direction qui ne m’a pas convaincu, qui m’a amené à me demander pourquoi tout le début dans ce cas…
J’aurais préféré qu’on suive la trame de « l’acte 2 » plus longtemps plutôt que cet « acte 3 » étrange qui remet tout en cause…
Et si je trouvais les dessins, un peu à la Burton, bien adapté au début, ils m’ont moins convaincu à partir de cet « acte 3 ».