Info édition : Contient :
- Préface de Frédéric Pajak
- les albums Le Labyrinthe, Zil Zelub, Annalisa et le Diable, L'Interview
- Documents (33 pages de croquis préparatoires et dessins)
- Notice biographique
Résumé: En 1970, les lecteurs de Charlie Mensuel crurent voir une météorite traverser le ciel plutôt sage de la bande dessinée. Sous la signature de Guido Buzzelli, ils découvrirent, au fil d'histoires à dormir debout, un auteur se dessinant lui-même, d'abord imberbe, puis affublé d'une barbe noire, à la fois inquiet et inquiétant, parfaite victime expiatoire de la cruauté des hommes. Avec un humour grinçant, Buzzelli s'est dessiné laid, faible, paranoïaque et retors, se maltraitant sans mesure, jusqu'à disloquer son propre corps. Avant de réaliser des bandes dessinées, il fut un peintre et un dessinateur capable de tout représenter avec une même virtuosité : corps et visages humains, chevaux, fauves, rapaces, foules en furie, éléments déchaînés, atmosphères asphyxiantes. Georges Wolinski, son premier éditeur en France, le soulignait : "Il fut d'abord un peintre qui faisait des bandes dessinées en attendant de pouvoir vivre de son art." Avant d'ajouter : "Heureusement, il n'y est pas encore arrivé. Il est toujours obligé de dessiner dans les journaux." Buzzelli conjugue le grand art du dessin et celui d'une littérature inquiétante et pessimiste, où l'humour et le grotesque tiennent un rôle majeur. Il y a chez lui du Piranèse et du Goya ; il y a aussi du Gogol et du Kafka. Depuis la fin des années 1980, on l'a un peu oublié. Ses premiers éditeurs ne sont plus là, ses albums ne sont pas réédités. Comment a-t-on pu vivre pendant tout ce temps dans l'ignorance de cet esprit lucide et visionnaire, dont Wolinski disait avec justesse : "Les histoires qu'il raconte en bandes dessinées sont irracontables autrement qu'en bandes dessinées : il faut les voir pour les croire." ?
Comme les histoires de cet album ont déjà paru j'évite le 5 sur 5. Toutefois il serait déplorable à tout amateur de BD de ne pas connaître Guido Buzzelli avec une biographie qui m'a ému et touché. Il est parti trop tôt, je dirai même qu'il était né trop tôt. Aujourd'hui il nous en mettrait plein la vue et avec des couleurs. Il est indescriptible, unique, original, troublé, seul, triste... Il est également son propre personnage dans ses histoires. Au premier abord ça ne donne pas envie de lire mais la lecture est agréable, simple, conviviale, pas toujours très recherchée mais il y a en Buzzelli quelque chose de génial et ses histoires franchement "trop balèzes". L'album est beau, gros, le papier est épais, les pré et postfaces donne une belle description de la vie de Buzzelli. Je précise aux lecteurs que "L'interview" est une histoire. Guido Buzzelli, est pour moi un génie. Il a abordé des sujets passionnants, surréalistes, caricaturaux et satyriques... Je ne recommande pas que l'album mais surtout l'auteur et ses œuvres en général.