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lus de vingt-cinq ans après l'arrêt des services, Paul Kirchner remet en fonction son Bus ! La même ligne, le même arrêt, le même voyageur et, surtout, la même imagination débridée sont au rendez-vous. L'auteur reprend la même mécanique du gag en demi-planche et plonge à nouveau le lecteur dans cet étrange monde urbain fleurant bon le surréalisme et les transports en commun.
Certes, une bonne partie de l'effet de surprise n'est plus au rendez-vous, le résultat est néanmoins excellent et, au moins, du même niveau que le premier tome de la série. Le scénariste explore et gratte le réel dans le seul but de surprendre. Les jeux sont tour à tour logiques, graphiques et culturels (les références cinématographiques et picturales sont légions). Ce mélange entre simplicité apparente et clin d’œil de connivence rend la lecture passionnante et immanquablement percutante.
Petit plaisir totalement gratuit, ce second volume du Bus prolonge simplement le voyage de quelques arrêts et ceux-ci valent tous le détour !