Résumé: Budapest, à une époque qui pourrait se situer dans les premières décennies du xxe siècle. L’Empire austrohongrois a cessé d’exister, mais, au-delà de ce détail historique, la Budapest dépeinte dans le livre renvoie moins à la ville réelle qu’aux fantasmes littéraires qu’elle fait naître. Des violons gitans, la mélancolie magyare, le Danube tant célébré... tout y est exagéré, caricatural, faux. Buda est le district « officiel », avec ses boutiques élégantes et ses grands édifices publics ; de l’autre côté du Danube se trouve Pest, la Zone Infâme, avec ses cabarets et sa vie nocturne dégénérée. Mais ce sont les honnêtes bourgeois de Buda qui, la nuit, habilement déguisés, se donnent rendez-vous dans ses rues.
L’Inspecteur Sigilozy, responsable du Bureau des Digressions, une division de la Police sur le déclin, se retrouve au coeur de cette histoire. Ses armes sont le détour et la digression qui, par le passé, se sont avérés utiles là où d’autres moyens avaient échoué. Sigilozy a été chargé de l’affaire des « crimes du Vampire », une mystérieuse série d’assassinats qui laissent les cadavres des victimes complètement asséchés, sans une seule goutte de sang. L’enquête de Sigilozy le mènera sur la piste du thème central du livre : le vampirisme des objets fabriqués industriellement, inévitable dès lors que ces artefacts n’ont pas d’âme. « Jadis, il était logique que le Vampire fût incarné par un animal. Dans la moderne Budapest, il adoptera des formes plus adaptées à ses objectifs. »
Les suspects ? Des gramophones, des machines à coudre, des parapluies. Surtout, des parapluies. Et en particulier un vieux parapluie noir.
Mais Sigilozy est un détective qui ne s’arrête pas à la surface des choses et découvrira la vérité...