Info édition : Noté "Première édition". Couverture avec titre embossé et vernis sélectif.
Résumé: Dans le creux du songe, ce récit sans paroles conte l'histoire de Buck, le chien perdu resté coincé dans sa niche un soir de tempête.
Buck, chien perdu, est empreint de nostalgie... Il lit, écrit et adore laisser son imaginaire vagabonder. Et s'il était un chien-berger chargé de garder un troupeau de moutons nuages ? Gare, dans ce cas, à la terrible tempête-chouette susceptible de les disperser, et Buck pourrait bien se retrouver coincé dans sa niche, pour finir par ne plus faire qu'un avec elle...
Dès lors naîtrait une histoire de lien, de perte et de tendres retrouvailles... Monde réel ou imaginaire, la différence n'est pas facile à vivre, à accepter.
C
omment Buck, le chien, a-t-il pris l'apparence de sa niche ? Un conte muet et merveilleux.
Après avoir découvert le toutou à l'adorable bouille lors de la Nuit des trolls (collection Métamorphose, 2016) le public a l'occasion d'en apprendre un peu plus sur ce drôle de personnage. Sorti tout droit de l'imaginaire débridé d'Adrien Demont (Feu de paille, Pépée la part sauvage de Léo Ferré), Buck n'avait pas vocation à devenir un personnage central. Souvent là, peuplant le décor d'autres histoires, il a pris la lumière une première fois donc et son potentiel narratif s'est avéré inépuisable. L'auteur s'est pour l'occasion ajouté quelques contraintes (pagination et formation, en plus de se passer de bulles) pour raconter une histoire aux allures d'album jeunesse qui en dépasse le cadre.
En abordant des thèmes plus adultes, tels que l'émancipation, le dépassement de soi, la quête identitaire, l'artiste injecte dans son récit aux allures de conte ses propres préoccupations. Onirique, foutraque voire pas forcément limpide, il n'en demeure pas moins envoûtant. Avec ses dessins à la mine de plomb, poétiques, aux paysages naturels et variés, Adrien Demont invite à la rêverie avec son style graphique et narratif si particulier.
Si Buck, chien perdu n'avait pas forcément de raison d'être, au terme de cette lecture, la question n'a que peu d'importance et le livre se referme avec un sourire aux coins des lèvres et l'envie de prolonger le plaisir.
Lire la chronique de Buck - La nuit des trolls
Les avis
Erik67
Le 31/10/2020 à 11:32:58
On aurait sans doute envie de réconforter ce brave Buck qui se réfugie dans sa niche sans la quitter une seule seconde de peur de devoir affronter le monde. Il aura suffit d'une tempête.
Par la suite, je dois bien l'avouer : le voyage ne sera pas exaltant. Il y a cependant la poésie qui se dégage des images à défaut de texte et de dialogue. Il faut bien se raccrocher à quelque chose. Le dessin est en effet d'une pure maîtrise visuelle qui exprime beaucoup de choses de manière intuitive.
C'est très sympathique mais cela manque d'une véritable intrigue qui donnerait un sens plus fort à tout cela.
Ne dit-on pas que le chien est le seul animal qui loge dans son anagramme ?