Le 16/10/2025 à 03:03:53
Enfin, Nicolas Jarry ferme la marche avec sa deuxième contribution au monde du petit peuple. Quelle histoire triste. Toutes les histoires qui mettent en scène des parents qui doivent naviguer le monde après la mort de leur enfant viennent me chercher. Ici, Jarry introduit cette idée qui rappelle certains films où le père pourra revoir sa fille un jour par an, alors qu'elle n'a aucune idée qu'elle n'est là que pour la journée. Que feriez-vous dans pareille situation? C'est une histoire qui vient vous prendre aux tripes, surtout si vous êtes parent. Pourtant, je n'ai pas été complètement satisfait de la conclusion de l'histoire. Il me semble que la résolution a un peu manqué de puissance. Quoi qu'il en soit, ça demeure une belle histoire remplie de tristesse. En fin de compte, cette série a été meilleure que ce à quoi je m'attendais. Avec cinq tomes sur sept que j'ai trouvés assez bons ou très bons, c'est peut-être une série sous-estimée et oubliée de la montagne de séries de ce genre que l'on retrouve chez Soleil. À découvrir!Le 21/03/2019 à 08:25:34
Très belle série dans son ensemble avec en point d’orgue « Le jardin aux moines » et « Le hêtre du voyageur ». Ce dernier tome commence par le long mea culpa (une douzaine de pages) d’un père qui enterre sa petite fille de six ans peu de temps après avoir enterré la mère. Une lourde culpabilité lui fait plier le corps et l’esprit, le met à nu, le désarme et l’écrase. Quelles sont les possibilités d’un retour en arrière quand les personnes disparaissent ? Il va noyer sa peine dans les bois où sa plainte va attirer les esprits de la forêt. Un marché va alors lui être proposé : une mèche de cheveux et une grosse miche de pain blanc contre le retour de son enfant. Celui-ci va bien évidemment accepter cet étrange arrangement. Ce que les esprits de la forêt lui ont caché, c’est qu’il ne retrouvera sa fille qu’une fois l'an à la date anniversaire de sa disparition. Chaque année, il va alors tenter de créer la journée idéale avec sa fille. Mais plus les années passent, plus il se morfond. Son mal être va alors le pousser à boire et tellement il noiera sa peine dans l'alcool qu’il en oubliera la date anniversaire. C’est bien sûr dans la fin de cette histoire que la « morale » sera dévoilée. Alors pour la connaître n’hésitez pas à lire cet excellent dernier tome. La poésie du texte, des images et de la solitude d’un père va droit au cœur. Pouvons nous ou devons nous vivre avec des regrets…BDGest 2014 - Tous droits réservés