Info édition : Dans les années 20, au Brésil, la légende d’Antonio Mortalma édifiée par l’entrelacs de plusieurs destinées. Un western brésilien brillamment construit et servi par un dessin d’une efficacité confondante.
Résumé: Journaliste, Ulisses de Araujo débarque dans la petite bourgade de Buritizal, au nord du Minas Gerais, dans le Nordeste brésilien. Il cherche à obtenir des renseignements sur un dangereux brigand qui impose son joug à toute la région du Sertão : le terrible Antonio Mortalma. L’endroit est quasi-désert depuis que la horde du brigand y a fait une razzia. Plus de commissaire, plus de procureur, plus de collecteur fédéral, plus de bureau de poste, plus de maire… seul le curé a été épargné. D'ailleurs, le prêtre est le premier à lui décrire le bonhomme. Surtout, il lui conte d’où il vient : un enfant du diable donné à un couple tzigane. Un autre des villageois prétend quant à lui qu’au départ, Mortalma était un citoyen comme les autres. Mais qu’un jour de vendredi saint, il s’est installé à minuit au milieu d’un carrefour pour y signer un pacte en lettres de sang avec le Malin. Un autre enfin, peu friand de ce genre de superstition, lui conte une histoire plus vraisemblable. Celle d’un homme acculé par une bande rivale alors qu’il servait le colonel Soturno Gouveia. Celle d’un homme auquel on refusa l’hospitalité…
Une bd qui nous fait découvrir un Brésil sauvage dans les années 20 qui ressemble à s'y méprendre à l'Ouest américain au moment de sa conquête.
Nous avons différents chapitres qui s'emboîtent autour d'une trame principale. On découvre le destin de différents protagonistes. Il y a profusion de personnages et il faudra être attentif. Pour autant, cette lecture m'a paru assez fluide avec un dessin en noir et blanc qui passe plutôt bien.
Au final, c'est un western brésilien réalisé avec maestro. Le désert du Sertao nous réserve pas mal de surprises dans un mélange de mythe et de réalité.