L
e Livre du Destin, l’ouvrage fondamental qui relate le passé et l'avenir de l'Univers, a été confié aux Challengers de l'Inconnu. Ayant échappé à la mort en survivant au crash de leur avion, ces quatre aventuriers sont les seuls dont l'existence n'est pas relatée dans le livre. Cela fait maintenant des semaines que cette équipe de trompe-la-mort parcourent ses pages, à la recherche d'un mystérieux malfaiteur nommé Mégistus. Ce dernier apparaît régulièrement au sein des récits de super-héros répertoriés dans l’ouvrage et semble collectionner des objets alchimiques puissants …
En 2007, Mark Waid et George Pérez remettent au goût du jour cette saga publiée par DC de 1955 à 1983 et qui connut un bref revival en 1991 et 1999, le temps de deux mini-séries. A l’instar des Marvel Team-Up de Marvel, le principe the The Brave and the Bold consiste à réunir des duos de héros de l’univers DC. Lors du tome précédent, c’était Batman et Green Lantern qui sauvaient l’humanité en récupérant l’objet qui donne son titre à ce nouveau recueil qui regroupe les six épisodes suivants (#7-12), écrits par Mark Waid et dessinés par George Pérez et Jerry Ordway.
Même s’il enchaîne sur les évènements du premier story-arc, ce second volume peut se lire séparément. Utilisant un certain Mégistus comme fil conducteur, l’auteur livre d’ailleurs plusieurs histoires indépendantes. En proposant de nombreuses équipes de surhumains, unis face à l’adversité, Mark Waid offre une belle brochette de personnages DC. En mettant en scène des héros tels que Superman, Wonder Woman, Flash, Power Girl, Ultraman, la Doom Patrol, Atom, Hawkman, les Blackhawks, les Boy Commandos, les Metal Men, le Chevalier Silencieux, Aquaman, les Teen Titans, Métamorpho, Super Girl et Firestorm, le scénariste réunit des gros calibres, des seconds couteaux et d'illustres inconnus. La plupart de ces collaborations sont malheureusement axées sur l’action et s’avèrent beaucoup trop brèves pour accorder suffisamment d’attention à la psychologie des différents protagonistes. Tandis que les justiciers défilent à grande vitesse au sein d’aventures divertissantes, Mégistus sort lentement de l’ombre pour n’apparaître que le temps d’un final peu convaincant.
Graphiquement, Georges Perez livre à nouveau de l’excellent travail sur la première moitié d’album, tout comme le vétéran Jerry Ordway, son suppléant sur les trois derniers épisodes. A l’aide de dessins dynamiques et détaillés, les deux dessinateurs offrent des planches très réussies et riches en héros costumés.
Cette escapade à travers l'univers DC ravira certainement les plus nostalgiques, mais sans que le jeu en vaille vraiment la chandelle.