Résumé: Le jeune Fidel vit heureux sur son île. Et rien ne semble devoir assombrir ce bonheur. Car les humains, autrefois asservis par les Anciens Dieux, sont maintenant protégés par les Bras Armés, qui possèdent dans un de leur bras une redoutable puissance volée à leurs anciens maîtres... Mais voilà que la vieille Mako, Bras Armé de l'archipel, arrive en ville afin de désigner cinq adolescents, dont Fidel, parmi lesquels elle doit trouver son successeur. Le temps presse. Car au loin pointe déjà la menace de Dieux dégénérés ivres de vengeance...
Avec Les Bras armés, Pog, auteur jeunesse réputé, et Enrico Orlandi, dessinateur italien au trait plein de vie, nous proposent un roman graphique jeunesse où cinq adolescents doivent aller au-delà de leurs limites pour sauver les leurs.
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epuis bien longtemps, mademoiselle Mako, bras armé en exercice, veille sur les îles d’Ezel. Mais le temps de tirer sa révérence est venu et il lui faut désigner sa succession pour porter l’armille. À l’issue d’une série d’épreuves, deux finalistes prétendent au titre : Fidel et Koral. Mais l’ultime manche est interrompue lorsque les Dieux Dégénérés débarquent sur l’archipel et saccagent tout sur leur passage. Après avoir fièrement combattu, Fidel et ses compagnons parviennent à fuir Port Keo pour rejoindre le continent. Arrivés à Guyemer, ils découvrent une cité totalement mise à sac. Mais il leur faut aller de l’avant… et commencer par organiser une cérémonie d’intronisation de leur nouveau bras armé.
Destins reprend exactement le récit là où Les désignés l’avait laissé. Après un premier tome prometteur, les auteurs n’ont pas faibli et proposent une suite plus réussie encore. Le cadre général a été posé et les personnages présentés. Ce second volet a donc tout loisir d’entrer plus rapidement dans le vif du sujet, et le rythme s’en ressent. Plusieurs développements sont par ailleurs suivis en parallèle avant de se rejoindre, ce qui donne de l’épaisseur à l’intrigue. Surtout, l’aventure a la part belle dans cet épisode et le scénario de PoG est désormais traversé par un certain souffle épique, très appréciable. Le trait d’Enrico Orlandi est toujours simple et net. Quelques arrière-plans auraient mérité d’être un peu plus fouillés, mais l’ensemble est agréable et les protagoniste bien mis en mouvements : c’est là l’essentiel. Le design de diverses bestioles est également réussi.
Plus prenante encore que l’entrée en matière de la série, cette suite des Bras armés est aboutie et les jeunes lecteurs devraient y retrouver avec plaisir l’univers de la planète Morza.