Résumé: Les boucliers de Mars, augures de la guerre pour Rome
L'Empire romain est encore ébranlé par l'humiliation de l'attaque surprise des Parthes, menée par Vahram. Cette guerre se nourrit de traîtrises et de complots, aussi le préfet Charax décide-t-il d'utiliser la ruse, en enlevant Sémiramis, la maîtresse de Vahram. Il ne sait pas que dans l'ombre, des hommes autrement plus puissants tirent les ficelles dans le but de déclencher la guerre avec l'Empire romain et faire tomber les boucliers de Mars...
Gilles Chaillet savait comme personne plonger le lecteur dans les méandres de l'Antiquité, en prodiguant à la fois de nombreux détails historiques et une intrigue passionnante, auxquels le dessin de Gine donne vie.
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ome ne peut rester sur le terrible sentiment d’humiliation survenu après le vol, sur ses propres terres, des douze boucliers de Mars par Vahram, l’un des leaders des Parthes. À Antioche, le préfet Charax décide d’enrôler quelques éléments afin d’enlever la belle Sémiramis, précieuse monnaie d’échange afin de récupérer les symboles de la puissance romaine. En marge de cette périlleuse expédition, certains tirent les ficelles et font tout leur possible pour passer outre la fébrilité du Sénat à déclarer la guerre.
Dernier acte d’une trilogie entamée en 2011, Sémiramis conclut ce péplum émaillé de complots, de trahisons mais aussi de contritions. L’heure est à la vengeance et le début de l’album prend la forme d’une phase de recrutement plutôt agréable à suivre : deux rétiaires pour jouer les gros bras, un palefrenier, un pédagogue qui connaît la région comme sa poche, un traître repenti, un aubergiste… De ce groupe hétéroclite, dont les membres viennent de différentes castes, naissent des tensions, des discussions houleuses sur la religion ou, tout simplement, des jalousies. Ces interactions rendent ce tome particulièrement intéressant, d’autant que Gilles Chaillet, décédé en septembre 2011, n’est pas avare en révélations surprenantes – ah, la belle Sémiramis ! - et en retournements de situations inattendus. Le créateur de Vasco régale par ses connaissances qu’il distille au fur et à mesure des pages et permet ainsi de mieux appréhender cette période de l’Histoire. Malgré certains dialogues un brin trop modernes qui sonnent parfois faux, la lecture reste agréable. Le sens du détail de Christian Gine et le soin tout particulier qu'il apporte aux décors font le reste.
Préfacé par Didier Convard qui rend un vibrant hommage à son ami trop tôt disparu, mais également au dessinateur pour le travail accompli depuis le premier tome, Sémiramis clôt de belle manière une série que tout amateur de l’Antiquité se doit de posséder.
Les avis
pysa
Le 24/04/2018 à 21:27:47
Troisième et dernier tome de la trilogie. Le préfet Charax recrute une troupe d'hommes au passé douteux (gladiateurs, esclaves, ...) pour une mission périlleuse, enlever la troublante Sémiramis pour faire chanter Vharam. Le dernier scénario de Gilles Chaillet est très bien dessiné par son ami Christian Gine.
roch59
Le 21/09/2013 à 20:27:39
une fin de série haute en couleurs et au scénario sans faute. Le dessin manque à mon avis de précision dans le trait et la profondeur, mais il est dynamique et s'appuie sur une belle colorisation. Les dialogues sont un peu scolaires, il y a quelques longueurs, mais nos héros nous font vivre une belle épopée en 3 tomes....