Résumé: Sexe, pouvoir et sang : la fin du règle tumultueux de la famille Borgia.Un scénariste légendaire, un dessinateur non moins illustre, une famille qui a marqué son époque d’une empreinte de stupre et de sang… et voilà Borgia, un must de la bande dessinée contemporaine, dont Tout est vanité constitue l’ultime tome. La famille Borgia a défrayé la chronique au XVe siècle, en donnant à l’Italie et au monde chrétien deux papes d’une sulfureuse renommée. Les Borgia furent accusés entre autres de simonie, d’empoisonnement, de fratricide et d’inceste… ils incarnent les plus flamboyants symboles de la décadence de l’Église à la fin du Moyen Âge et, par bien des aspects, en tenant Rome et la chrétienté sous leur joug, sont les premiers parrains de l’Histoire. Violence, luxure, manipulation et conspirations au Vatican forment la trame de cette épopée historique, transcendée par l’écriture paroxystique de Jodorowsky et la séduction trouble du trait de Manara qui, une fois n’est pas coutume, travaille en couleurs directes.
La série est sublime et comme c'est si bien dit dans une autre BD récente, on ne juge pas la valeur d'une adaptation à sa fidelité au support original, on la juge à la qualité de sa trahison et ça tombe à point nommé pour Borgia. Je dirai que cette série est un must absolu de deux géants de la BD.
Avec cet album la boucle est bouclée. Bravo aux auteurs.
herve26
Le 09/12/2010 à 22:28:03
Ce dernier opus est dominé par la violence de la première à la dernière page. En effet, après 3 volumes décriant une Rome décadente, une Eglise débauchée où sexe et vengeance faisaient bon ménage, sous Borgia père, Jodorowsky appréhende une suite beaucoup plus sanglante et surtout plus libre avec l'Histoire.Car si Alexandre Dumas concédait le fait que violer l'histoire était légitime à condition de lui faire de beaux enfants, Jodorowsky s'éloigne de cette célèbre maxime.
En effet, je n'ai pas encore eu le temps de vérifier ,mais ce scénario semble mélanger Charles VIII et Louis XII , et en tout état de cause, aucun roi de France n'a péri dans un Volcan.
Autant cette fantaisie historique ne m'a pas dérangé lors des tomes précédent, autant les erreurs historiques finissent par m'irriter dans ce dernier volume.Car le destin de César Borgia , historiquement, fut différement de celui servi par l'ami Jodo.
Bref, je suis partagé entre un superbe dessin de Manara, voire un de ses meilleurs que j'ai vu depuis des années et un scénario de Jodorowsky qui, une de fois de plus, reste assez approximatif sur le plan historique.
Néanmoins, je recommande, à tous les amoureux du souffle épique et du dessin de Manara, l'achat de cette série, qui mérite amplement sa place dans vos bibliothèque.