Résumé: « Hé, Madeleine, ça se voit que t'es portugaise, t'as le M de Macdo à la place des sourcils ». Sans cesse ramenée à ses origines, les connaissances de Madeleine sur le Portugal se limitent à Cristiano Ronaldo, aux blagues xénophobes sur les « Guesh » et à la langue, tout de même, que son père lui a transmise. Mais ce dernier qui est arrivé en France à douze ans refuse obstinément de parler de son pays natal et de son enfance sous la dictature... Résultat, c'est à peine si Madeleine sait que Salazar était un dictateur et pas seulement un méchant sorcier dans Harry Potter. Mais la jeune femme a besoin de renouer avec ses racines, et si son père ne veut pas parler, elle ira chercher des réponses ailleurs. À commencer par les amis de ce dernier, immigrés portugais, qui eux ont la langue bien pendue. De la région parisienne à Lisbonne, Madeleine recueille leurs récits de vie. Peu à peu, elle remonte le fil de l'histoire du Portugal et, à travers elle, tente d'en apprendre plus sur elle-même.
Quand la petite histoire familiale rencontre la grande histoire nationale d'un pays proche: le Portugal.
Qui connait encore Salazar le dictateur portugais? Qui sait que les Portugais ont immigré en masse notamment vers la France, qu'ils y étaient mal accueillis, car trop différents?
Cette histoire intemporelle nous est ici racontée avec sensibilité à travers les récits de proches de l'autrice. Ainsi à travers plusieurs témoignages parfois douloureux et toujours sensibles, elle nous raconte, la nécessité de l'exil, la difficulté de l'intégration, l'oubli du passé, la recherche des origines.
Les limites de l'exercice sont: le graphisme naïf qui ne permet au lecteur de faire corps avec le récit et l'aspect un peu trop descriptif de la narration qui n'apporte pas de profondeur aux thèmes de l'immigration, de la difficulté de l'intégration ou autre...
Autrice à suivre sur la durée.