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n l'An 300X, l’Empereur Crâne d’oeuf le quatrième déclare que chaque citoyen doit dorénavant être chauve. Une vaste opération est lancée pour combattre les chevelus, au travers de brigades spéciales qui arrachent les cheveux des résistants.
Seul Bobobo-bo Bo-bobo refuse de se plier à cet ordre, et se présente alors comme le fervent défenseur des poils de toute sorte. Le Hanagé Shinken, un art martial qui se sert de la pilosité, lui permet de repousser ses adversaires...
Yoshio Sawai s'est fait connaître aux côtés d'Akira Toriyama (Dragon Ball), Kazuki Takahachi (Yu-Gi-Oh) et Tsugumi Ohba (Death Note), sans égaler leurs notoriétés. Et ce n'est pas Bobobo-Bo Bo-Bobo qui changera la donne !
Une fois l'univers post-apocalyptique et la dictature qui s'y est installée expliqués, ce premier volume entre rapidement dans le vif du sujet par une présentation loufoque des personnages eux-mêmes déjantés qui plongent immédiatement le lecteur dans l'ambiance. L'ensemble baigne dans l'absurdité la plus totale, le premier degré à outrance, les blagues décalées et l'abracadabrantesque. Certes, le titre et le résumé indiquent d'emblée le genre du manga, mais le contenu est encore plus fou que prévu.
Alors il faut évidemment aimer l'humour grossier et infantile pour apprécier ce volume, qui ne prend pas au dépourvu et surprend agréablement qui souhaite passer un long moment à découvrir les multiples scènes ahurissantes que dessine l'auteur : d'une autocritique où il se ridiculise à un croisement entre une culotte et un canard en passant par des interludes à des kilomètres de l'histoire principale.
Les influences des artistes côtoyées se ressentent dans le scénario comme dans le dessin, avec des soldats impériaux copies conformes des chauves de Toriyama, une ambiance générale à la Ken le Survivant et des attaques dans la lignée des plus mauvais Chevaliers du Zodiaque.
Si le manga connaît actuellement une vague de parodies basées sur les sagas qui ont le mieux marché depuis l'exportation en Europe du phénomène (Dragon Fall et dernièrement Naruzozo...), les plus drôles ne sont pas forcément les plus connues : Bobobo-Bo Bo-bobo (et c'est la dernière fois que je l'écris) ne ment pas à son lecteur, c'est un manga parfait pour les amateurs de grandes bêtises.