Résumé: Harry Bonnet, 16 ans, fils d’un cuistot montmartrois, est fou de cinéma. Comment s’est-il retrouvé à Hollywood ? C’est simple. Il lui aura suffi d’une gifle, d’une caille rôtie et d’une assiette de pommes de terre pour traverser l’Atlantique et atterrir sur la colline mythique. L’Amérique ! Des stars à tous les coins de rue ! Une nuit, il s’introduit en catimini sur le plateau n° 17, remplace au pied levé un second rôle souffrant et… tombe nez à nez avec alfred Hitchcock. Le metteur en scène le plus célèbre du monde commence le tournage d’une pièce de J. M. Barrie, Marie Rose. C’est un secret absolu. Le film porte un faux titre et Hitchcock lui-même a pris un nom de code. Mais pourquoi diable Harry a-t-il voulu voir les premières minutes du film fantôme ? Pourquoi a-t-il désobéi au maître du suspense ?
La bobine d’Alfred ne montrera pas forcément le célèbre réalisateur sous un bon œil. Cela sera surtout le moyen pour l'auteur de dénoncer les travers du système hollywoodien qui traficote avec le milieu du banditisme.
Le dessin et l'ouverture de ce récit est assez naïve. Pour autant, la lecture s'est révélée assez plaisante. On entre véritablement dans cette ambiance de tournage de film. On rencontre les stars de ces années 60.
Une scène assez anodine m'a paru totalement à côté de la plaque et même assez choquante si on l'analyse bien. C'est celle où notre héros Harry Bonnet qui n'a que 16 ans se permet de dire à Ingrid Bergman que la mode est plutôt à Brigitte Bardot ou Ursula Andress grâce à leur silhouette ce qu'elle acquiesce. C'est plutôt assez machiste comme remarque sachant que certains grandes stars ne brillent pas pour leur intelligence politique. Bref, il faut préférer la distinction et la classe au physique.
Ceci dit, ce roman d'aventure autour de la disparition d'un film post-mortem est assez bien réalisé dans l'ensemble avec un graphisme également assez dynamique et réaliste.