Info édition : Noté "Première édition". Format 243 x 320 mm.
"Carnet de route" avec 7 pages en début d'album
Résumé: Un gamin et son furet qui font mauvais genre recueillis par un taxidermiste amoureux des beaux-arts et un revendeur de vieux livres qui ne collectionne plus que les ennuis; des "Teutons" qui donnent dans l'efficace, mais pas dans le délicat; un parrain pour qui les valeurs familiales ne sont pas forcément une priorité; des ripoux qui mènent la valse au tempo saccadé des automatiques. Et tout ce pas-très-joli monde qui court après une collection de timbres en guise de grisbi. Chacun est bien en place et y va de sa partition avec une joyeuse férocité dans ce second tome aux dialogues truculents et au swing endiablé. Allegro furioso !
L
e « Piqueux », toujours à l’affût, se rend avec son patron et un sbire non moins nuisible, chez une certaine Diane Steiner, à laquelle le Lotois aurait téléphoné à plusieurs reprises. Il va bien sûr tenter d’en savoir plus sur l’endroit où celui-ci aurait dissimulé son magot. Pendant ce temps, Guéric et « Alain », avec l’aide de son parrain, ont trouvé refuge à bord d’une péniche, et ils en profitent tous ensemble pour élaborer un plan qui les aidera à sortir de ce bourbier.
Sans réel rebondissement mais sans non plus bâcler l’intrigue finale, Allegro Furioso clôt de belle manière ce polar à la française et aux dialogues souvent savoureux. Malgré une histoire assez classique, les auteurs ont bien su mener leur barque jusqu’au bout et ont ainsi maintenu l’attention du lecteur à son comble. On ne pourra que regretter une chute assez embrouillée, comme lors de la scène de l’assaut final.
En revanche, Eric Stalner livre ici un second tome encore supérieur au précédent. Son dessin en couleurs directes est absolument surprenant. La transformation de Alain en Aline s’accompagne de décors splendides, la région lotoise y est sublimée, à l’image de le première planche où est représenté le pont Valentré à Cahors. Même si les décors paraissent parfois trop épurés, les feuillages étant souvent représentés par des touches de couleurs, la douceur de l’aquarelle permet d’augmenter le contraste avec la violence de certaines scènes. Les visages sont quant à eux toujours aussi expressifs, ce qui permet d’affirmer la personnalité si caractéristique des personnages.
Blues 46 constitue ainsi un bon polar, trouvant sa place dans la collection Long Courrier de Dargaud et dont la lecture agréable n’est pas sans rappeler les Ailes de Plomb.
>> Chronique de Blues 46 tome 1
Les avis
Hugui
Le 22/02/2008 à 13:04:17
Alain Aline se retrouve pris au piège des bandes rivales qui veulent récupérer le magot de son père.
Pas déçu par les dessins qui sont de véritables tableaux, même moins précis que le premier tome, c'est vraiment magnifique et raccord avec la beauté du Lot.
Le scénario m'a moins convaincu, le premier tome avait un charme particulier avec ce gamin gamine frondeur, fonceur. Tout ça disparait dans le deuxième tome au profit d'une intrigue policière classique très noire et un final un peu bizarre.
Globalement cela reste une bonne série que je relirai avec plaisir surtout pour l'ambiance graphique.