L
a sonde Promothéus rentre de Mars avec sa précieuse cargaison de prélèvements qu'elle doit acheminer sur la Terre via la Lune où elle s'écrase. Sans nouvelle de l'équipe partie pour la récupérer, l'UNSA (United Nations Space Agency) envoie huit de ses membres pour tenter de comprendre ce qui s'est passé. La découverte qu'ils vont faire va expliquer les enjeux et les convoitises que vont ne cesser de susciter les échantillons martiens.
Chris Lamquet est un habitué de l'anticipation, il y est à l'aise comme un poisson dans l'eau et le scénario que lui offre Richard Marazano (Zéro Absolu, Cuervos) lui permet de plonger dans un univers à sa mesure : une intrigue policière et scientifique dans l'espace. Début d'un récit catastrophe et intervention d'un "commando" de sauvetage composé de personnalités antagonistes qui ne manqueront pas de faire preuve de rivalité, à l'entraînement comme en situation réelle. C'est ce que l'on appelle du "déjà vu". L'absence de gros calibre et de gadget en tout genre rend l'aventure plausible dans un avenir très proche. La reconquête de la Lune est pour bientôt donc pourquoi pas. En cela la crédibilité du contexte n'est pas à prouver, l'assistance de la Chine est même prémonitoire d'un partenariat qui ne peut s'avérer qu'indispensable.
Une ambiance adaptée au travail sur ordinateur de Chris Lamquet, même si les couleurs sont parfois insuffisamment contrastées pour offrir une lisibilité optimale. La froideur va bien à l'immensité glacée des astres mais il y a des limites, la difficulté de distinguer clairement les différents protagonistes pénalise parfois la compréhension. La précision des équipements technologique n'est plus à démontrer chez le dessinateur depuis la série Alvin Norge, les amateurs apprécieront.
Blue Space n'offre rien de bien nouveau dans le monde de la BD spatiale tout en satisfaisant un appétit de lecture des insatiables du genre.