Résumé: Les Kages sont des ombres maléfiques et monstrueuses qui s'attaquent aux hommes. Une seule personne peut les vaincre: Ral! Avec l'aide de Grad, le terrible blue dragon qui vit en lui, Ral parviendra-t-il à sauver le monde ?!
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nfermé depuis dix-huit ans dans le souterrain d’un château, Ral cohabite avec Grad, un kage (ombre) dragon. Instruit au long de ces années par Mio, il est libéré de sa cangue le jour où la forteresse seigneuriale est attaquée par une armée de monstres hideux, composés d’ombres maléfiques, de tous types. Ceux-ci ont pour mission d’éradiquer l’humanité selon le bon vouloir de leur reine, la terrible Lady Bira, aussi connue sous le nom d’Obscuria. Renégat pour ses congénères, Ral Grad est en fait un kage d’un nouveau type qui aspire à regagner l’obscurité et non à vivre dans la lumière. Sorti de son cocon, l’adolescent réalise que son mentor invisible est en fait une femme. Hypnotisé par les formes de Mio, il accepte de combattre les monstres à condition qu’elle lui en apprenne plus sur le sexe opposé. La victoire obtenue, Ral n’a de cesse de câliner des donzelles, oubliant presque que le danger demeure. Une nouvelle attaque le décide cependant à faire route vers le royaume d’Obscuria, en compagnie de Mio et d’une autre kage transformiste.
Reprenant les personnages et l’univers du jeu vidéo éponyme, Blue Dragon Ral Grad se révèle rapidement consternant. En effet, campée dans un monde fantastique somme toute très classique, l’histoire proposée par Tsuneo Takano paraît davantage tournée vers l’obsession du héros pour les poitrines de son entourage féminin que vers une véritable aventure. Tout est prétexte à montrer des scènes de pelotage intensif qui n’apportent strictement rien au récit. Et si l’action est également omniprésente, elle ne fait que reprendre des éléments vus et revus sans jamais y ajouter une quelconque pointe de piment. Humanité menacée, monstres terrifiants, filles-potiches – Mio comprise -, c’est à une succession de clichés que le lecteur doit faire face. Sans compter que l’humour dans lequel nage le tout patauge allégrement dans le gras et le lourd. Pour se consoler, il reste le dessin de Takeshi Obata (Hikaru no go, Death note dont on retrouve le trait lisible, bien léché et d’un grand dynamisme. Malheureusement, ce n'est pas suffisant pour faire de cette série un titre indispensable.