Info édition : Album titré en page intérieure "Mortimer contre Mortimer". Noté "D/1990/3807/003". L'édition originale se reconnaît à une faute dans un phylactère de la 4e case de la page 48 (le commissaire Hasumi évoque des "pratrouilleurs", avec un "r" en trop), et à la présence du
nom du coloriste (P.-S. Marssignac) aux côtés de celui de Bob de Moor sous le mot FIN en bas de la page 48.
Résumé: À la demande express de Mortimer, Blake se rend à Tokyo dans le but de résoudre une affaire dont le savant lui a laissé entendre qu'elle pourrait concerner le MI5. Il ignore tout de la présence d'Olrik au Japon, et n'en sait pas davantage sur Sato et son invention, un androïde volant qu'il peut multiplier à l'infini par parthénogenèse électronique. Aussi est-il assez surpris, lorsqu'il débarque à l'aéroport, de ne pas y trouver son ami. Une visite à l'hôtel où Mortimer est descendu ne le rassure pas davantage. Non seulement le professeur ne s'y trouve pas, mais une fouille rapide de son appartement ne tarde pas à convaincre Blake que Mortimer s'est encore fourré dans de sales draps. En effet, il est retenu prisonnier dans la villa du professeur Sato, sous la surveillance sans faille du Samouraï, un robot de défense conçu par le cybernéticien, et dont Olrik a réussi à prendre le contrôle. Kim, l'assistant félon de Sato, est parvenu à faire un second robot à l'image de Mortimer. Mais Olrik compte se servir de celui-ci non pas pour tromper les banques et récupérer les trois formules du professeur Sato, mais bien pour se débarrasser définitivement du capitaine Blake. Dans le laboratoire, la chaîne de fabrication des androïdes s'est affolée, vomissant un flot de Mortimer aberrants. Une armée de robots en sommeil aux formes cauchemardesques et n'attendant qu'un ordre pour s'abattre sur les ennemis qu'on leur désignera... Mortimer devra non seulement parvenir à tromper la vigilance du Samouraï, mais en plus trouver le moyen de sauver son ami d'un péril d'autant plus sournois qu'il a l'apparence de la personne en qui le capitaine a le plus confiance !
Un diptyque remarquable, le plus moderne de nos deux héros. Contemporaine de sa première parution, cette aventure démontre le souhait de Jacobs de faire évoluer sa série avec son époque. Olrik passe ainsi du service de Basam-Damdu à celui d'un groupe secret d'élites intellectuelles mondiales. Jacobs puis de Moor réalisent des scènes robotiques admirables et très marquantes, avec le ryu, les robots ratés de Sharkey ou encore le Samuraï. La scène de bataille finale est remarquable. Deux albums véritablement et malheureusement sous-cotés.
yannzeman
Le 04/02/2016 à 10:57:15
J'adore Bob de Moor.
Il était le talent caché de Hergé, et on ne le dit pas assez.
Derrière Tintin, et les albums redessinés (ceux que tout le monde connait), il y a son talent.
Mais là, il s'est planté.
Le scénario est sans doute en cause, l'époque a changé et Black et Mortimer n'en font peut-être plus parti ; mais le dessin n'est pas bon, un comble pour un génie tel que celui de Bob de Moor.
A oublier.
Lisez plutôt l'intégrale des aventures de "Barelli" ; chaque album est une claque graphique, injustement méprisée.
minot
Le 20/08/2015 à 00:57:26
Un second tome aussi fade que le premier. Une histoire toujours aussi peu passionante, même si il y a quand même plus d'action que dans le précédent opus (la présence de Blake change tout). D'ailleurs cet album se finit sur les chapeaux de roue avec un final des plus explosifs; on en viendrait même à regretter que toute cette histoire n'ait pas été du même accabit que ces dix dernières pages ... la cerise sur le gâteau étant dans ce qui arrive à l'avant-dernière page et que l'on ne peut dévoiler sous peine de gâcher la lecture.
Malheureusement dix bonnes pages ne suffisent pas à faire un bon album et cet épisode reste largement décevant.
voltaire
Le 10/02/2008 à 13:09:36
Déception des déceptions, tout n'est que déception !
Comment expliquer que Bob de Moor, pourtant si famillier de la ligne claire, n'est pas été capable de pasticher Jacobs et ait forcé sa nature.
Parce que justement, il ne voulait pas copier le Maître, lui rendant ainsi, en quelque sorte à rebours, hommage.
Mais que dire d'un scénario d'une pauvreté indigente !
Oublions cela, Blake, Mortimer, Jacobs et De Moor valent mieux que cela !