Info édition : Contient Black Hammer (2016) #7-11, 13. -
Mention "Première édition" -
En fin de recueil, carnet de croquis (23 pages) et galerie de couvertures (9 pages).
Résumé: Les années passent et, pour la plupart des anciens héros de Spiral City, l'isolement et la vie en comité restreint sont de plus en plus difficile à supporter.
Si Abe essaie tant bien que mal de se bâtir un semblant d'équilibre familial et sentimental, Gail, Barbalien ou encore le colonel Weird restent désespérément attachés à leurs vies passées. Et si la visite surprise de Lucy Weber, la fille du célèbre Black Hammer, dans leur dimension, leur offrait bientôt une porte de sortie... ?
A
nge gardien de Spiral City, un groupuscule de superhéros s’est délité après un affrontement contre l’Anti-Dieu. Le célèbre Black Hammer meurt au combat, ses acolytes se voient pour leur part projetés dans un étrange village. Depuis dix ans, ils ne peuvent s’échapper d’un périmètre d’une dizaine de kilomètres, mais voilà que la fille de l’homme au marteau arrive. Journaliste curieuse, elle observe, fouine et découvre des faits insolites, par exemple que les livres sur l’histoire du patelin affichent tous un problème d’impression : les pages sont blanches.
Jeff Lemire propose un monde fascinant. Il y est certes question de robots, d’extraterrestres et de spectres déterminés à combattre le Mal, mais leurs exploits demeurent en toile de fond. Au cœur de cet ouvrage, se trouvent plutôt la vieillesse, la xénophobie, la différence, le rejet, etc. Le récit est habilement construit, chacun des épisodes du feuilleton présente son lot de péripéties tirées du passé, lesquelles apportent un éclairage sur l’un ou l’autre des personnages. Le lecteur comprend alors mieux les protagonistes, leurs motivations et leurs blessures. Parallèlement, le scénariste distille avec parcimonie des indices sur la nature du hameau et de ses habitants.
Les illustrations de Dean Ormstown traduisent bien l’intention du projet. Parfois pastiche, parfois parodie, le dessin est dans l’esprit de Marvel ou de DC Comics. Les monstres se montrent donc horrifiants, les vilains terrifiants et les héros rassurants. Une exception : devenu fou, le Capitaine Weird est représenté d’un trait hésitant et fragile alors que ses collègues ont une allure beaucoup plus assurée. Seule petite ombre au tableau, la composition de certaines doubles planches est complexe et l’ordre de lecture des cases n’est pas toujours évident.
Au fil des ans, Jeff Lemire s’est frotté à Batman, Superman et plusieurs autres justiciers. Il a également animé des romans graphiques intimistes tels Essex County et Jack Joseph soudeur sous-marin. Black Hammer se situe au croisement de ces deux univers et c’est très réussi.
Les avis
TDH75
Le 11/03/2022 à 13:53:06
« Black hammer, tome 2, l'incident » appartient à la catégorie des comics « adultes » dans la lignée des « Watchmen » la puissance historico-narrative en moins.
L'idée de placer des super héros déchus en plein marasme dans une petite ville américaine est certes intéressante mais ne peut faire oublier le scénario de base simpliste (Anti-Dieu contre Starlock dans le monde fictif de Spiral city) et certaines digressions passéistes sans intérêt.
Quand en plus, on trouve le graphisme Ormston plutot sinistre, on se dit que « Black hammer » ne correspond pas finalement à la vision la plus excitante qui soit des comic books !
Plus d'informations sur ce lien : https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2022/03/black-hammer-tome-deux-lincident-jeff.html