Info édition : Contient Bitch Planet (2014) #1-5. Galerie de couvertures (8 pages), appareil critique sur le féminisme et la culture populaire rédigé par Pia-Victoria Jacqmart, interview des auteurs et d'autres bonus en fin d'album.
Résumé: Le futur. Le monde est gouverné par le diktat des hommes. Les femmes qui ne se plient pas aveuglément à leur volonté doivent être « rééduquées ». À l'issue d'un discours évangélisateur psalmodié en boucle dans leur sommeil, elles sont expédiées dans l'établissement auxiliaire de conformité, une prison pour femmes en orbite au-dessus de la Terre. Ces rebelles qui rejettent les règles masculines vont ainsi découvrir les joies de la vie carcérale dans cette boîte de métal que l'on appelle « Bitch Planet. » Entre pamphlet social, miroir de notre bonne vieille société patriarcale et récit d'aventure futuriste enlevé, Bitch Planet nous invite à découvrir un monde où les femmes se rebellent contre l'injustice et les disparités du consumérisme moderne. Un récit engagé en forme de coup de poing narratif et graphique, orchestré par la brillante Kelly Sue DeConnick (Pretty Deadly, Captain Marvel) et Valentine De Landro (X-Factor). En bonus à cette édition Glénat Comics : une couverture inédite, un appareil critique sur le féminisme et la culture populaire rédigé par Pia-Victoria Jacqmart, des interviews exclusives des auteurs, des fausses-pubs, et plein d'autres surprises !
D
ans un futur indéterminé, les femmes vivent dans l’ombre des hommes. Celles qui auraient quelques velléités d'indépendance sont impitoyablement envoyées à « Bitch Planet», un établissement auxiliaire de conformité gravitant autour de la terre…
Scénarisé par Kelly Sue DeConnick et dessiné par Valentine De Landro, Bitch Planet, publié aux USA depuis décembre 2014 chez Image Comics, fait aujourd’hui l’objet d’une intégrale chez Glénat Comics : Extraordinnary machine compile les 5 premiers fascicules.
Cette série est présentée comme un pamphlet social sur la misogynie et l’oppression des minorités. Soit ! Mais encore ? La lecture de ce premier volet laisse dubitatif. La situation où se trouve la gent féminine apparaît comme un postulat puisque rien n’est expliqué, ce qui est passablement frustrant. La mise en place des protagonistes dure et ne se finalise que sur la fin de l’album, tout comme la perspective d’une confrontation sportive hautement médiatisée et… symbolique. Quant aux considérations qui sont censées constituer les fondements du scénario, elles sont taillées à la serpe et relèvent plus du parti-pris que de la démonstration.
Alors, à l’image de son graphisme qui fleure bon l’iconographie pigmentée des années 70’s, il reste à prendre Bitch Planet pour ce qu’il est : un exercice de style qui se garde de faire dans la demi-mesure.