Info édition : Contient Birthright (2014) #16-20.
Noté "Première édition".
Galerie d'illustrations en fin d'album.
Résumé: Un membre de la famille Rhodes, que l'on pensait disparu, refait surface. Même réunie, est-ce que la famille saura faire face aux dommages déjà causés ? On pourrait y croire, d'autant plus qu'une trêve est instaurée entre les différents mages... Mais c'est le moment choisi par les forces maléfiques qu'abrite Mikey pour se déchaîner. Rya, quant à elle, doit faire face à un accouchement... compliqué.
L
a famille Rhodes est à l'image du monde de Terennos : tiraillée entre plusieurs forces, presque déchirée. D'un côté, Wendy, la mère, est retenue avec Rya enceinte jusqu'aux yeux auprès de Mastena et Enoch. De l'autre, Brennan et Myckey retrouvent leur grand-père en la personne de Sameal, le troisième mage resté en vie. Il les conduit dans un bunker secret après qu'ils se soient échappés du piège tendu par l'agent Kylen. Quelles sont les raisons de ce retour ? Pourquoi maintenant, alors qu'il avait abandonné les siens pendant tant d'années ? Aurait-il la solution pour séparer l'élu Myckey du sans-esprit qui le torture de plus en plus ? Pendant ce temps, l'ombre du roi Lore s'étend...
Il est question de liens familiaux dans ce quatrième tome. Joshua Williamson (Ghosted, Nailbiter) délaisse quelque peu les incursions du monarque maléfique pour offrir des révélations primordiales. Celle-ci font avancer grandement l'intrigue : le passé des mages, leurs relations, leurs dissensions et les causes de leur séparation. Les rebondissements abondent et tiennent le lecteur en haleine. Le statut de héros passe d'un frère à l'autre, d'un parent à l'autre. Le scénariste confirme et affirme ses qualités de conteur, il prouve qu'il aime ses personnages en accordant de l'importance à chacun, sans oublier de jouer sur leur psychologie, mise à mal.
Cet opus épaissit le fond, sans délaisser la forme. Le dessinateur AndréÏ Bressan possède un trait efficace et régulier qui apporte beaucoup de lisibilité et de fluidité, ingrédients nécessaires à une histoire aussi mouvementée. La lumière restitue de belle manière les scènes de magie, agrémentées de couleurs un petit peu flashy par moment (notamment un rose fuchsia que doit particulièrement affectionner le coloriste Lucas Adriano). Qu'à cela ne tienne, les pages se suivent mais ne se ressemblent pas, les deux univers, la terre et Terrenos, ont leurs caractéristiques propres, ainsi que les nombreux protagonistes.
Que d'avancées dans "Histoires de famille" ! Bien loin du manichéisme qui sévit habituellement dans le genre de l'heroic fantasy, le Bien et le Mal s'entremêlent, maintenant le suspense à un haut niveau. Cette série se suit avec un véritable plaisir et mérite le succès.