Résumé: Les Comptines malfaisantes sont au nombre de treize. Huit d’entre elles vous ont déjà été contées. Les cinq dernières lèvent le voile sur cinq chats, cinq races connues de tous.
Se pourrait-il que le bombay – le célèbre chat noir – ait été créé par mégarde, la veille du Sabbat, par de petites sorcières qui voulaient faire un cadeau à Belzébuth ? Est-ce que, tout comme la petite Zoé, vous auriez écrit une lettre de réclamation au Père Noël après avoir reçu un chat sans poils, mystérieusement appelé sphinx ? Saurez-vous utiliser le petit guide pratique du siamois, afin de comprendre et dresser cet animal mi-chien, mi-chat ? Le persan est aussi prétentieux que paresseux. Mais pourquoi a-t-il le faciès écrasé ? Et que se passerait-il si votre meilleur compagnon était l’un des chats les plus gros au monde ? Le maine coon peut, en effet, mesurer jusqu’à 1,25 mètre et s’avérer un poil encombrant...
C
e nouveau tome des Comptines Malfaisantes se penche sur ces créatures infernales et paradoxalement attachantes que sont les chats. Pas de surprise, considérant l’intérêt de Guillaume Bianco : ils faisaient déjà l’objet d’un opus de L’encyclopédie curieuse et bizarre. Ce dernier livrait des informations où le scientifique le disputait au farfelu. Il est connu depuis lors que « le chat, c’est un animal magique » !
Histoires de chats n’est pas un ouvrage qui se veut « encyclopédique » : il ne leur réserve pas un traitement exhaustif et général mais se concentre sur quelques races bien précises. Le livre est structuré en cinq chapitres. Chaque partie comprend une historiette contant l’origine d’une race (Bombay, Sphynx, Persan, Siamois et Maine Coon… Dommage que notre préféré, le « chat de maison », n’y figure pas !) suivie d’une double-planche à caractère documentaire. Les courtes bandes dessinées flirtent avec l’album illustré, composant des planches très aérées. L’ensemble navigue entre différentes formes, procédé que semble affectionner Bianco.
L’auteur reste également fidèle à son style graphique : ses personnages tracés très finement à la plume en noir et blanc évoquent toujours Tim Burton et ce faisant, Edward Gorey. Cependant, son dessin se distingue par une rondeur en plus, un côté mignon. Cette influence se ressent globalement dans ces brefs récits tantôt cruels tantôt légers, qui amuseront les grands et enchanteront les plus jeunes, surtout s’ils prisent la compagnie de ces animaux diaboliques. Ce volume devrait « parler » à la plupart des enfants car le ton est juste, à hauteur de leur imaginaire, sans pour autant exclure les adultes.
Si ce recueil, qui peut se lire indépendamment, n’est pas le plus marquant de l’univers de Billy Brouillard, les amateurs de la série le retrouveront avec plaisir et les nouveaux-venus - pour peu qu’ils apprécient les chats ! - passeront aussi un bon moment de lecture.