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884. Après plusieurs années de nomadisme imposé par son apostolat, le pasteur Wright s’installe à Dayton. A sa mort, ses deux fils, Orville et Wilbur, fondent une imprimerie et une fabrique de vélos qui deviennent vite les entreprises les plus prospères de la région. Cette réussite n’empêche pas les deux frères de développer leur goût de la mécanique et plus particulièrement leur passion pour les plus lourds que l’air. Ils sont absolument convaincus que l’homme pourra un jour voler.
Héros de romans et de bandes dessinées d'aventure, Biggles sera le narrateur des prouesses de ces deux pionniers de l'aviation.
Reprenant le même créneau que Les Voyages d'Alix, ce nouveau tome sur l'aviation est de loin un des exemples le plus représentatifs de la BD dite éducative tant il concentre tous les défauts que l’ont peut rencontrer dans ce genre d’albums. Appuyé par une mise en scène et un découpage des plus classiques, l’histoire se perd dans la description d’un grand nombre de détails inutiles. Surchargeant chaque page d’informations et de dessins, les auteurs ont sans doute oublié que, pour capter l’attention du lecteur, il fallait raconter une histoire et non pas une suite ininterrompue d’anecdotes sans fil conducteur. Et comme cela ne suffisait pas, ils ont en plus oublié d’expliquer, tout en y faisant plusieurs fois allusion, un problème technique important (à savoir le gauchissement) avec lequel les frères Wright semblent avoir été confrontés une bonne partie de leur vie : les auteurs expliquent toutes les expériences et tentatives des génials inventeurs pour résoudre ce problème sans pour autant commencer à l’expliquer. Un comble pour une BD de ce genre.
En ce qui concerne les dessins, une règle semble s’être imposée pour ce genre d’album, à savoir que le sérieux du propos devait être servis par un dessin tout aussi pompeux. On se retrouve donc avec un graphisme froid, statique, académique à l’excès et sérieux à l'ennui. Pensant avoir à faire à un jeune dessinateur qui fait ses griffes, imaginez mon étonnement lorsque j’ai réalisé que celui qui était aux pinceaux s'appelait Uderzo. Renseignements pris, ce ne serait pas LE Uderzo (mais bien son fils) que nous connaissons tous. Nous sommes passés à deux doigts du scandale.
Cet album sur les frères Wright m’a fait tout de suite fait penser à une vielle BD qui, je ne saurais l’expliquer, s’est retrouvée dans ma collection, à savoir La prodigieuse Epopée du Tour de France, dessiné en 1972 par Hardy sur un scénario de Duval. Lorsque j’avais lu cette BD, je m’étais dit qu’on ne pouvait pas faire pire en matière de mauvais goût.
C’est maintenant chose faite.
Les avis
clarastella
Le 14/05/2007 à 23:03:48
L'histoire de cette BD est très intéressante mais j'ai surtout apprécié la qualité des dessins. Quel talentueux dessinateur ce Marcel Uderzo!! Il n'a rien a envié à son frère ainé Albert. D'ailleurs sa dernière BD, Charles 1er est excellente!!