Résumé: Un secret trop bien gardé...Alice qui adore dessiner, va enfin faire sa rentrée dans une nouvelle école d'art. Dès son arrivée, elle se lie d'amitié avec Azalea, une jeune fille un peu fantaisiste qui a déjà sa petite théorie : quelque chose ne tourne pas rond dans cet établissement. Elle a bien l'intention de découvrir ce qui se trame et décide de commencer à chercher du côté de la bibliothèque. Malgré les idées farfelues de sa camarade, Alice accepte de se prêter au jeu. Il est vrai que la bibliothécaire ressemble étrangement à un zombie et que Tio, son assistant a l'air totalement inexpressif... on dirait presque un vampire. Tout s'éclaire le jour où les deux amies découvrent ébahies, les souterrains de l'école! Leur exploration va les mener jusqu'à une salle dédiée à d'étranges cérémonies. Certains indices ne trompent pas... Se pourrait-il que l'école soit dirigée par un groupe de Vampires. Mais que veulent vraiment ces vampires, et à quoi peut bien servir cette école ? Un premier tome savoureux, plein d'énigmes et de suspense qui donne envie d'accompagner les filles dans leur aventure, le tout mis en scène par un dessin raffiné aux couleurs pétillantes.
C
’est la rentrée pour Alice qui fréquentera dorénavant une école d’art. Dès la première journée, elle rencontre Azalea. Cette dernière, un peu fantasque, est convaincue que la bibliothèque de l’établissement scolaire cache un secret. N’ayant peur de rien, le tandem cherche à aller au fond des choses.
Plutôt que de doucement laisser le climat de frayeur se mettre en place, David Boriau invite, dès les premières pages, les deux jeunes filles à plonger dans le mystère et l’action. Les pistes explorées sont nombreuses, mais aucune n’est véritablement approfondie. Les transitions ont du reste tendance à être trop abruptes. Enfin, la conclusion, précipitée, multiplie les révélations et se montre factice. Cela dit, cet univers, au carrefour de ceux d’Harry Potter et de Zombillénium, a du potentiel et le meilleur pourrait être à venir dans le deuxième tome.
Man Luo adopte un style teinté d’une esthétique manga avec de grands yeux et des expressions faciales nettement exagérées. Le jeu des acteurs demeure juste malgré tout et les décors convaincants. Détail agaçant, les très gros phylactères empiètent parfois sur les cases voisines et rendent la lecture laborieuse.
Un mot sur la magnifique mise en couleur. Travaillant en aplat, l’illustratrice, qui fait son entrée dans le neuvième art, propose des teintes texturées, un peu comme si elles étaient posées avec une éponge. Cette stratégie de colorisation se révèle agréable, elle donne notamment beaucoup de caractère aux vieilles pierres et du relief à la nuit.
Un récit sympathique, le bédéphile a toutefois l’impression que l’auteur a manqué d’espace et qu’il a dû escamoter certaines séquences, lesquelles auraient pu servir de liant et fluidifier la narration.