Le 30/05/2024 à 07:09:19
Nous revoilà dans la suite et fin de la version modernisée du Marsipulami vu par Zidrou. Houba, houba ! Le lectorat visé est bien la jeunesse actuelle mais également les nostalgiques de la BD franco-belge de l'époque Hergé tant les clins d’œil sont nombreux. N'oublions pas que ce reprise d'un vieux titre de Franquin reste un hommage appuyé à son auteur. Au niveau du scénario, c'est plutôt une sorte de course poursuite tout le long de l'album avec un dénouement fort en émotion. Rien de vraiment exceptionnel malgré une longue mise en place du récit où l'auteur a prit son temps. Cela reste du convenu. Evidemment, on pourra admirer un dessin de toute beauté de Frank Pé dans des décors de Bruxelles fidèlement reconstitué. L'époque choisie est un peu trouble car on revient de la Seconde Guerre Mondiale entre résistance et collaboration parfois horizontale. Le lynchage est encore dans tous les esprits, même ceux des gamins ayant parfois perdu un père au combat ou dans les camps de concentration... On retiendra surtout la belle histoire d'amitié entre ce gamin un peu perdu et cette bête sauvage qui a été arraché à son environnement naturel. On verra également que la solidarité et le pardon finiront par l'emporter afin qu'on puisse un peu avancer. C'est beau dans le message véhiculé. Bref, c'est tendre comme du Zidrou. En conclusion, une adaptation réussie d'un vieux titre remis au goût du jour.Le 10/12/2023 à 11:04:19
Le premier tome a été un véritable coup de cœur, avec cette première partie de scénario et des planches magnifiques. Il n'y eut aucun doute pour le tome 2, et il convient de féliciter M. Franck Pé et Zidrou pour avoir conclu cette histoire dans les mêmes conditions que l'album que le précédent. Il y a toujours autant d'émotions fortes, de tendresse, mais peut-être un peu moins d'humour. Si vous ne connaissez pas la bête, bondissez !Le 25/11/2023 à 12:09:08
Avec Blacksad, ma plus belle découverte de ces 20 dernières années. Merci aux auteurs d'avoir réalisé ce bijou. Au paradis de la BD, Frankin doit être aux angesLe 04/11/2023 à 21:50:06
J’admire l’équilibre parfait de cet excellent scenario. Il en émane une impression de douce mélancolie, de tendresse poétique et roborative. « La bête » est une BD à l’ancienne, massive et superbement illustrée, beaucoup plus dense et complexe qu’il n’y parait. Le Marsupilami – puisque c’est de lui qu’il s’agit – n’en n’est pas le héros. De nombreux personnages sont mis davantage en avant. On sent que Zidrou, au scenario, les a aimés et peaufinés. Ils ont tous leur histoire et leur vie à vivre. Ce sont eux qui, par leur humanité, contribuent à donner une dimension aussi sauvage, terrible presque, à « la bête ». Ce contraste, véritable contrepied qui donne son nom au diptyque, est le plus bel hommage et la meilleure contribution que Zidrou pouvait faire à l’œuvre de Franquin : oui, le marsupilami est avant tout un animal ! Extraordinaire, improbable, légendaire… mais un animal quand même. Il mord, grogne, se défend avec vigueur. Et le lecteur comprend en creux qu’il pourrait facilement tuer s’il était acculé. En le replaçant dans ce contexte beaucoup plus réaliste, qui plus est très immersif avec des décors magnifiques et un langage authentique, les auteurs le réhabilitent à un tout autre niveau que celui auquel il était cantonné. Ils lui donnent tout simplement une portée universelle. C’est la première et immense qualité de ce récit. La deuxième est qu’il propose une histoire fluide, jolie, avec un goût prononcé pour le merveilleux. Les tribulations du jeune François pour retrouver son ami poilu prennent des airs de conte initiatique, pour peu qu’on adapte son regard au bon niveau de lecture. Leur cavale rocambolesque est en tout cas un régal pour les yeux. Franck Pé, aidé d’Elvire de Cock aux couleurs, a enchanté ses planches. Je n’ai cessé de m’extasier au fil des pages. Absolument tout sonne juste : des trognes des acteurs, à cette clinique que n’aurait pas renié Tim Burton, en passant par les rues illuminées de Bruxelles. Certes, Zidrou a ensemencé son récit d’une certaine candeur ; acceptons-la. Mais de mièvrerie, jamais. Il n’y a ni manichéisme, ni bons sentiments. Les protagonistes ont tous une raison d’agir, qui n’obéit pas à une quelconque morale. Et ce n’est pas un détail. En conclusion, l’exercice était bigrement difficile… S’emparer de l’œuvre culte d’un intouchable génie ! Un défi que beaucoup n’aurait pas pu relever. Non seulement « La bête » y parvient mais elle en écrit un nouveau chapitre. Chapeau !Le 26/10/2023 à 13:00:21
Comme pour le premier tome c'est essentiellement le dessin qui ma plu, l'histoire est malgré tout très réussie. Un bel hommage au Marsupilami.Le 20/10/2023 à 13:26:17
Moins prenant que le premier tome. L'histoire est gentillette, "facile", pleine de bons sentiments et assez convenue, mais se laisse tout de même lire avec beaucoup de plaisir. L'intérêt pour moi vient surtout du dessin, toujours aussi extraordinaire. les images grand format des rues et monuments de Bruxelles par exemple sont tout simplement à couper le souffle ! On pourrait presque entendre Jacques Brel chanter : "C'était au temps où Bruxelles rêvait, c'était au temps où Bruxelles brusselait !" ...BDGest 2014 - Tous droits réservés