Info édition : Avec jaquette, sens de lecture d'origine (droite vers gauche). L'ISBN est donné sur 10 chiffres dans le volume (2-7234-5440-1), et sur 13 chiffres sur le 4e plat (978-2-7234-5440-7).
Très bon volume avec un Guts au sommet de sa forme toujours aussi destructeur. Les nouveaux personnages sont ma fois plutôt intéressants et on a enfin le plaisir de retrouver d'anciens personnages qu'on avait pas revus depuis longtemps. L'intrigue prend une tournure très intéressante et le prochain volume sera surement un vrai régal.
zanzibar
Le 03/01/2007 à 00:56:55
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En apercevant la couverture du tome 17, je me suis dit que l’auteur corroborait le rire de Guts tome 16, et donc qu’il acceptait « sa destinée elfique. »
Retrouver Guts et Puck cote à cote, et non pas d’égal à égal, le prouve assez.
Par contre, J’ai toujours une grande crainte que l’auteur se plante totalement et passe dans la production des Seinens médiocres comme GLO, Zetman et autres .
Heureusement, ou malheureusement pour mon porte monnaie, les aventures de Guts sont toujours traitées de manières excellentes, et fines par l’auteur.
Pour aller à l’encontre des : « Ouais, berserk est une tuerie, ou/et des chantres de la boucherie ! »
Un tome ou Guts est justement avare en coup d’épée visible pour le lecteur, pourtant, elle est omniprésente symboliquement en tant que « lien », c’est cette tache, cette rencontre entre « l’enfant prodige », et le récit de l’ancien que narre l’auteur.
Un récit lucide dénué de sagesse ! ( La sagesse c’est d’arreter de se battre !)
Il est interessant de remarquer qu’il y a une interaction, un contexte, entre le jeune et l’ancien. (Ce qui le maintient en vie sans aucun doute.)
Dans un monde ou les rituels sont en périls ( tiens, c’est bizarre !), ou la notion de culte est réduit à l’immédiat, l’épée devient un repère, une bouée avec une tete de canard, une manière de s’extraire de la masse, de se marginaliser aussi.
Auparavant, l’épée était déjà un refuge affectif pour Guts, en repassant dans les mains de l’ancien et en étant reforgée, elle s‘arroge ainsi un récit affectif, la violence est donc instrumentalisée. ( on se méprend lourdement quand on cherche à oublier la violence, ou à la combattre ! !)
Et surtout, on est pas là pour jouer au maimaitre et à l’élève.
( De nos jours, la psychodictature de l’adulte
« normal » qui considère qu’il doit servir de références aux autres, bafoue les agés, les enfants, et les étrangers—c’est l’ère de la communication et on a jamais autant peu parlé—tous ceux qui s’écartent du récit dit : « normal » !
La normalité étant régit par le souverain néant, dont sa particule s’appelle : « l’anarcho-mercantile ».
Une pression qui est partout et nulle part…
Par là meme, nous déboussolons, désorientons les agés car ils ne remplissent plus la fonction du récit.)
On retrouve Guts dans la grotte, là, l’auteur aurais pu nous faire le coup des « souterrains de l’ame »… et s’y perdre.
Pas du tout, l’introspection est sèche, apre , frontale, sans appel, comme taillée à l’épée. C’est encore plus flagrant dans la mise en scène !
Deux puissants éléments passionnels, mais non fusionnels, ressortent : la cruauté de son ombre( l'image représentant Guts et cette ombre est magnifique !), et celle qu’il aime.
(De là à dire que Casca sera la rédemption de Guts,
il y a un pas que je me garderais de franchir !)
Une réinterprétation brillante, sans aucune remise en question, en cause des antinomies, et des contradictions de Guts. Et surtout, il n’entre pas dans une idéologie foireuse ( exemple : se battre pour la vérité !), et encore moins dans le matérialisme faussement pragmatique.
Les forces, sans nous faire le coup de la fascination de la violence ou de sa représentation, à l’œuvre dans le monde ainsi que celles de Guts font penser l’œuvre en terme de multiplicité, d’advenir, de devenir et non plus en terme d’unité, de chose ou d’identité.
L’identification, l’un des codes les plus répandus est laissé de coté au profit d’une prise de distance avec le monde de Berserk et de son personnage principal.
La lecture de L’œuvre n’en devient que plus fascinante, plus foisonnante, plus luxuriante.
Un paradoxe génial qui ne fonctionnerait pas sans orgueil, celui de Guts. On verra ce que l’auteur a prévu pour la suite, mais ce que Guts promet c’est le sentiment d’appartenance, et le tout sans se la jouer maimaitre .
- Un tome Chef-d'oeuvre !( fallait bien ça, pour débuter la nouvelle année!)-