Le 17/11/2025 à 23:13:23
Il faut attendre la fin du T3 et les suivants pour découvrir petit à petit l'ère de "L'Age d'Or" et ainsi vraiment obtenir plus de contexte sur l'histoire de "Berserk", avec des illustrations époustouflantes et des éléments narratifs plus concrets : pourquoi l'esprit de Guts est aussi noir ? Qu'est ce que "la marque" ? Et autres questionnements autour des God Hands ? Le T4 et les tomes qui suivront aborderont la jeunesse du héros et répondront en partie, à la compréhension de l'évolution du personnage, au mystère de sa relation avec Griffith, son pacte avec le diable, toujours dans le but de comprendre les enjeux des 3 premiers tomes. Le T5, T6, T7 permettent à la série de décoller, un dessin ultra-détaillé, une représentation du mouvement tout bonnement incroyable, avec des illustrations d'une très grande complexité (parfois même avec le regret de lire la série au format manga standard). Des personnages bien plus développé qui en font des êtres vraiment incarnés (Guts/Griffith/Casca), le talent de Kentaro se montre au fils des pages. En revanche, les "méchants" ne sont pas forcément tous des plus intéressant, trop machinéen, brutes épaisses et grossières. A partir du T8, les dialogues sont plus philosophiques autour de la condition de Guts, ainsi qu'une relation mise entre parenthèse avec Casca. Les personnages prennent de l'épaisseur au fil des tomes. Il est bien précisé "pour public averti", car ça tranche assez sec, la façon dont Guts découpe avec grâce et sans difficulté ses ennemies me fait penser à Uma Thurman dans "Kill Bill" de Quentin Tarantino, un certains burlesque se dégage de ces corps découpés en nombre. La brutalité parfois excessive contrebalance avec des passages plus posés et philosophiques, ainsi que des personnages qui restent avant tout humains et nuancés. Guts se révèle petit à petit, laisse paraitre une fragilité derrière ses kilos de muscles et de haine, minutieusement dessinés. Le dessin de Kentaro Miura est très pointilleux, une connaissance parfaite de l'anatomie humaine, en tout cas des muscles, une précision sur la perceptive ébouriffante. Dans ce cycle, Kentaro Miura se surpasse, l'univers est dense, détaillé, un plaisir à (presque) chaque page. A noter également les nombreux dessins en début de chapitre qui évoquent ce qu'il va se passer mais aussi les illustrations ponctuelles en début et fin de tomes qui montrent des poses de personnages, des émotions sur des visages, des costumes, des décors et qui renforcent d'autant plus l'immersion dans l'univers. Le défaut qui ressort principalement de "Berserk" est son gout pour le spectacle morbide avec des scènes de combats parfois interminables et qui ne font pas avancer la narration. Parfois, la violence est nécessaire et fait partie du combat que mêne Guts, mais parfois cela sonne comme une proposition sanguinaire qui n'apporte rien de plus au récit, avec des méchants risibles et stupides ; les 3 premiers tomes commencent de cette manière, le T.11 également, mais aussi une partie du T.13. Malgré tout, l'épaisseur des personnages principaux et secondaires, leurs complexités, leurs histoires et l'action qui en découle permettent de passer outre ces défauts vers quelque chose de plus introspectif, psychologique et dramatique. Un cycle qui ne laisse pas indifférent, clé de voute de l'histoire de "Berserk", sombre et poétique.Le 20/08/2006 à 19:34:55
Ouah ça y est on retrouve le Guts des premiers tomes, renfermé sur lui même, rempli de haine bref un Guts qui a énormément souffert et pour qui il n'est plus question de paix, de tranquillité et de bonheur tant que sa vengence n'est pas accomplie. Le personnage est toujours aussi génial ainsi que son évolution mais l'auteur n'a vraiment aucune pitié pour lui. Le dessin est toujours aussi magnifique.BDGest 2014 - Tous droits réservés