Info édition : Noté "1re édition". Les planches 1 à 18 ont été réalisées par Michel Kœniguer, les planches 19 à 46 par Vincenzo Giordano sur un story-board de Michel Kœniguer.
Résumé: Berlin, 29 avril 1945... La ville est en ruine, détruite par les coups que se portent une armée rouge rugissante et quelques troupes allemandes à l'agonie. La Division Charlemagne est soumise aux bombardements et à l'avancée d'une force supérieure. La fin est proche. Pour la poignée d'hommes restants, tout espoir a disparu. Seule solution : attaquer pour se libérer un passage à travers les hordes rouges !
La fin d'une série incontournable.
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i]Les derniers païens apporte une conclusion à cette série consacrée à des Français ayant choisi de se battre pour l’Allemagne nazie.
Dans ce tome, les personnages tentent d'échapper à l'enfer de la bataille de Berlin, impressionnante de réalisme saisissant dans ses scènes de guérillas urbaines comme dans l'attitude des protagonistes. Ainsi, les soldats croisent des membres de la Gestapo qui traquent les possibles déserteurs dans les cadavres d’immeubles, aveuglés dans leur foi en un système qui s'écroule. La dernière grande offensive lancée par Krukenberg, face à l'Armée rouge triomphante, est également abordée avec précision. La fin de l'aventure de ces membres de la légion des volontaires français est marquée par la mort. Rares seront les survivants.
Ce dernier tome tient ses promesses et conclut brillamment cette aventure historique. L'épilogue est savoureux et suggère une porte de réflexion possible sur l'Indochine, que les passionnés d'histoire militaire et des conflits post-coloniaux apprécieront.
Le sujet est fascinant et délicat à aborder. Les publications aussi bien documentées et neutres sur ces hommes qui ont choisi de se battre pour le régime nazi sont encore peu nombreuses. Le scénariste a œuvré en historien afin de montrer la diversité des parcours et des contextes qui ont entraîné ces choix personnels.
Un changement est à noter sur ce titre. En effet, à la fois au dessin et au scénario, Michel Koeniger est décédé avant la fin de la réalisation de cet opus. Un hommage lui est rendu au tout début de l'album et sa famille s'y dit fière que la série ait pu parvenir à son terme. Vincenzo Giordano a repris le flambeau pour achever l'album. Ce dernier a su entrer dans le style de son prédécesseur avec humilité et talent. Et il s’en tire brillamment, aidé par Fabien Alquier, qui assure les couleurs. Son travail est précis, donnant ainsi le ton qu'il convient à chaque atmosphère.
Une très bonne conclusion pour cette série historique qui ravira les fans du genre !
Les avis
Fabrice29
Le 15/10/2022 à 22:12:25
Série intéressante sur un épisode peu connu ou passé sous silence de ces Français qui ont combattu pour les Nazis.
Intéressant de voir leurs motivations et de constater qu'à la fin ils ont été sacrifiés comme beaucoup...
Cette histoire atypique est portée par un très bon dessin, des scènes de guerre grandioses et un soucis du détail impressionnant.
Le tout dans un magnifique coffret.
kergan666
Le 06/05/2022 à 21:45:27
enfin le tome 3 est arrivé et je peux retrouver ces soldats perdus qui arrivent à la fin des combats, de la guerre et pour beaucoup de leur vie.
ils ont combattus dans le mauvais camp et sont à Berlin pour défendre quoi ou qui?
un idéale?, un homme?, un régime?, tout à la foi?
il est possible à mon avis de faire un parallèle avec d'autres soldats perdus plus contemporains.
cette série est vraiment prenante et très bien documentée.
il n'y a pas de jugement juste des faits.
les dessins sont parfaitement adaptés tout comme les couleurs.
une série que je garderait et que je relirai ave un grand plaisir.
Saigneurdeguerre
Le 30/04/2022 à 00:11:52
Paris. 1943.
Le journaliste Claudel est dans de sales draps. Son journal collaborationniste n’apprécie guère son sens de l’ironie. Il voudrait que Claudel écrive des articles enthousiastes quant aux victoires allemandes. Il lui est reproché aussi de n’avoir pas soutenu la thèse qu’Harry Baur était juif, ce en quoi il avait parfaitement raison, mais Vichy n’apprécie pas qu’on ait raison quand Vichy en a décidé autrement. Le journaleux n’en mène pas large. Heureusement, il peut compter sur la pire crapule de la gestapo française, Laffont, le boss de la rue Lauriston à Paris. Ce dernier l’apprécie pour quelques services rendus et ne tient pas à lui faire de misères, mais…
Berlin, 29 avril 1945.
Mais où sont donc les renforts allemands ? Les Français survivants de la Division SS Charlemagne vendent chèrement leur peau contre les Russes. L’un ou l’autre blindé allemand leur apporte parfois un soutien. Les Nordiques de la division SS se battent aussi. Ils ont beau tuer des Soviétiques, il en vient toujours plus…
Critique :
Michel Koeniguer nous fait vivre les dernières heures de la bataille de Berlin qui voit les derniers Français être décimés et découvrir qu’il n’y a plus aucun espoir de s’en sortir, la ville étant encerclée de toutes parts. Leur espérance de voir les Américains arriver dans la capitale du Reich n’existe plus. Ils savent qu’ils n’ont rien de bon à attendre des Soviétiques. Même au cas où ceux-ci ne les exécuteraient pas, l’option la plus probable, ils les remettraient aux gaullistes qui s’en chargeraient…
Les femmes allemandes se font systématiquement violer par les Ivans et sont souvent trucidées quand ils ont assouvi leurs envies.
Cette série de trois albums est très réussie pour donner une idée de l’enfer qui se déclencha sur cette ville qui devait être la capitale d’un Reich de Mille Ans… Et dans laquelle ne se trouvaient plus beaucoup d’Allemands pour la défendre, l’enthousiasme lié au nazisme ayant fondu comme neige au soleil… C’est paradoxal de constater que les derniers défenseurs les plus pugnaces furent des étrangers à l’Allemagne…