Résumé: Tenter de peindre la magie de la lumière. C'est à l'initiative de Roberto Ribeiro, responsable des éditions Casa XXI et organisateur du Festival International de Bande Dessinée de Belo Horizonte, que Jean-Claude Denis s'est rendu dans la ville de Belém au cours du mois de janvier 2005. Jean-Claude Denis raconte Belém sans en troubler la vie. Une œuvre intimiste, toute en réserve et en pudeur. Pas d'esbroufe, pas de spectaculaire, rien de pittoresque, aucun cliché convenu. Une apparente simplicité, une évidente réalité. Au lecteur de percevoir l'étrangeté des lumières et des ombres, de sentir la densité de l'air, de saisir l'équilibre fragile de cette ville, de capter sa respiration.En fait, cette proposition est surtout l'occasion pour Jean-Claude Denis de retourner au Brésil, et dans cette ville de Belém, vingt ans après un premier séjour dont il gardait le souvenir d'un port de pêche baigné d'une lumière irréelle. De retour en France, il s'attelle à la tâche pour tenter de retrouver sur le papier un peu de la magie de cette lumière si particulière. Il décide de réaliser des aquarelles selon la technique traditionnelle utilisée au dix-neuvième siècle. Cette approche classique, loin du style du carnet de voyage, permet le recul, la distance et la réflexion. En artiste exigeant, il s'y consacre alors de longs mois, s'immergeant dans un travail délicat de composition et de rendu des lumières. En contrepoint à ces aquarelles, toujours avec l'élégance et l'acuité qui le caractérisent, Jean-Claude Denis propose des croquis accompagnés de textes qui les remettent dans leur contexte (social, économique, culturel...). Permettant de comprendre la valeur des scènes peintes, ces ajouts sont aussi une formidable clé pour saisir les raisons qui ont dicté les choix de l'auteur.