Le 02/09/2020 à 00:06:20
N° 6 de la série des Before, on sait que le Hibou est un super-héros les plus attachants car très gentil avec un bon fond. Son histoire d’amour avec Laurie avait ému le public autant que son engagement progressif en sortant de sa retraite. L’autre particularité est qu’ils sont deux personnes à avoir enfilé ce costume à savoir Hollis Mason (des Minutemen) et son successeur Daniel Dreinberg. En l’occurrence, on va surtout s’intéresser au second hibou. Je peux dire que c’est l’un des titres les plus réussi de la saga Before Watchmen car on découvre un peu mieux ce personnage qui était apparu un peu fade et assez complexé dans l’œuvre originale. J’ai beaucoup aimé sa relation amicale avec Rorschach qui s’associe avec ce dernier ayant pour point commun une enfance malheureuse. Il y a également sa relation sentimentale avec une femme de la nuit surnommé la dame du crépuscule ou la reine du vice. Elle le mènera au doigt et à la braguette. On retrouve pour la quatrième fois la même scène concernant la réunion provoquée par le capitaine Métropolis qui voulait former le groupe des vigilants. On sait que cela sera une tentative avortée du fait de la violente réaction du Comédien. Cela commence à faire réellement répétition. Je regrette également le fait qu’il y a une absence totale de volatiles ou de quelque chose qui rappellerait l’ornithologie. Ce n’est qu’un petit détail mais cela aurait apporter de la crédibilité dans la cohérence de l’œuvre. A noter que Laurie Jupiter possède bien un oiseau en cage dans sa chambre. Je chipote bien sûr. On a également assez reproché à ce titre de faire la part trop belle au personnage de Rorschach qui joue d’ailleurs un meilleur rôle que dans son propre one shot. C’est dire ! Il y a du vrai mais il faut le voir comme une imbrication dans la mesure où ces deux personnages vont souvent collaborer ensemble. Dans Watchmen, le Hibou n’hésitera pas à faire sortir de prison son compagnon. D’où il fallait bien expliquer les prémices de cette relation. Outre ces défauts, ce tome a énormément de qualité à commencer par une excellente toile de fond qui rappelle le bouleversement politique et social des années 60 et 70. Puis, il y a surtout ce traumatisme lié à l’enfance et à la violence sexuelle du père envers la mère. On arrivera mieux à cerner ce personnage qui semble si enfermé. On verra également l’origine du désaccord entre le Hibou et Rorschach qui n’ont pas les mêmes méthodes pour venir à bout du crime. J’ai également trouvé les dessins assez agréables avec une prestation assez correcte et une colorisation adaptée. Bref, nous avons là le plus humain de ces super-héros et pour notre plus grand plaisir. Note Dessin : 4/5 – Note Scénario : 4,5/5 – Note Globale : 4.25/5Le 16/06/2019 à 00:43:01
Les origines d’un personnage important de Watchmen ou l’histoire d’un Hibou qui vient à succéder à un autre (Before Watchmen: Nite Owl #1-4). Etonnement, à la lecture de cet album on se rend rapidement compte que son sujet n’est pas tant des origines du Hibou que celles du Hibou et de Rorschach tant les deux personnages semblent liés dès le début de leur carrière de justiciers. Et contrairement au T3 par Azzarello et Bermejo où l’on n’apprenait rien des origines de Walter Kovacs, on lui découvre ici une enfance similaire à celle du Hibou (des repères parentaux violents, une approche difficile de la gente féminine ou encore une peur de la sexualité). L’histoire débute donc avec l’enfance de Dan Dreiberg et sa fascination pour le justicier masqué se faisant appeler le Hibou. Cette fascination le poussera à s’en rapprocher puis, quelques années plus tard, à prendre sa succession sous le même nom. Le scénario de J.M. Straczynski nous fait suivre sa première enquête sur la disparition de plusieurs call girls ; une enquête qui fera se rencontrer et collaborer le Hibou et Rorschach et qui redéfinira leur relation respective à la sexualité et à la religion ("The end is nigh"). En quatre numéros, l’histoire est courte et dans le fond assez peu subtile (son côté racoleur est par exemple évident). Et, si un grand nom du comics – Andy Kubert – est au dessin, son trait manque tout de même de finesse et de détails notamment sur les gros plans.BDGest 2014 - Tous droits réservés