Le 02/09/2020 à 00:08:33
Dans ce 4ème tome de la série Before Watchmen, on découvre la vie de Laurie Jupiter, la fille du premier spectre soyeux. Pendant la période du flower power, elle affronte un trafiquant de drogue sur fond de révolte avec sa mère qui souhaite lui imposer une certaine conduite. Voilà pour le cadre qui traduit une belle mise en lumière. J’ai bien aimé son personnage à ce moment précis de sa vie où elle était encore belle, fraîche et marrante. Il faut dire que son personnage a beaucoup évolué pour finir aigri et blasé au bras d’un surhomme bleuté qui n’éprouve aucune émotion. En l’espèce, elle va s’enfuir avec un certain Greg, beau jeune homme et ils sont pris en stop par un couple sympa de hippies. C’est l’aventure dans toute son insouciance ! Graphiquement, c’est très beau avec une mention spéciale pour l’utilisation des couleurs qui va bien avec l’ambiance hippies. Scénaristiquement, ce n’est pas totalement convaincant pour diverses raisons. Cependant, on va réellement s’attacher aux personnages et c’est surtout leur interconnexion qui sera intéressante notamment la mère possessive, le comédien détestable et le premier hibou insipide. Je regrette également ce qu’il advient de la relation entre Laurie et Greg. Je trouve que ce dernier aurait pu se battre et ne pas renoncer aussi facilement. Ce personnage pourtant intéressant n’est-il qu’un faire-valoir ? Un des meilleurs passages sera celui où le comédien intervient furtivement dans l’ombre pour orienter la direction de la vie de Laurie. On sait depuis Watchmen le lien qui les unit. On saura également comme une espèce de clin d’œil d’où vient le smiley des Watchmen qui sera par la suite tâché de sang. On sait qu’il y a de fortes disparités dans cette nouvelle série « Before » car les plus attendus ont déçus (le comédien, Rohrschach) et les moins attendus (Dr Manhattan, Ozymandias) ont donné lieu à de belles réussites. Celle-ci est dans la juste moyenne. La lecture a été assez agréable dans un genre assez teenager-movie sur fond de power girl. C’est également assez cohérent dans sa construction. Bref, c’est plaisant et frais. Loin de la noirceur et de la profondeur de l’œuvre originelle ? Pas tant que cela. Pour ma part, j’ai bien aimé malgré les différentes critiques qu’on pourrait faire car cette atmosphère est originale. Le thème est celui du passage à l’âge adulte avec ce gout immodéré de recherche de la liberté absolue. On connaît le résultat! Note Dessin: 4.25/5 – Note Scénario: 4.25/5 – Note Globale : 4.25/5Le 07/04/2019 à 10:42:59
Changement radical d’ambiance pour cette nouvelle origin story racontant la jeunesse de Laurie Juspeczyk et sa transformation en justicière (Before Watchmen: Silk Spectre #1-4). Laurie est une adolescente ordinaire qui en a marre d’être maternée par l’ex-justicière Sally Jupiter, sa mère. Outre l’obsession de celle-ci pour qu’elle reprenne son rôle de super-héros, Laurie subit également sa réputation héritée de son passé de danseuse exotique. Elle fugue donc en compagnie de son amoureux, direction la Californie, où elle découvrira la musique, le sexe et la drogue. Bref, la culture hippie des années 60. De découvertes en désillusions, Laurie se forgera le caractère et le personnage de Spectre Soyeux que l’on retrouve dans Watchmen. Sans être particulièrement haletant (déjà à l’époque le personnage n’était pas des plus passionnant), le scénario d’Amanda Conner et de Darwyn Cooke et le changement de personnalité de Laurie sont toutefois bien orchestrés. Le véritable bémol est à mettre au compte du dessin ; si la séquence psychédélique du troisième épisode est excellemment bien rendue, il est globalement difficile de s’immerger dans un style aussi lise et informatisé.Le 12/08/2014 à 11:43:10
Je vous ai dit à quel point j'adore Darwyn Cooke et Amanda Conner? (Achetez Power Girl, au fait!). Nous suivons la crise d'adolescence de Laurie Jupiter essayant de fuir une mère envahissante qui la forme à prendre sa succession et à fuir les hommes. La fugue en quête de liberté au pays du flower power va bientôt se transformer en descente aux enfer des jeunes hippies naïfs. Donc, c'est très beau et charmant. C'est un pu là le problème. Le style Bubble Gum d'Amanda échoue dans la noirceur, et ce que Cooke réussit sur Minute Men, il le rate sur Silke Spectre. Pas un moment d'inquiétude réelle pour la donzelle, même dans les moments les plus sordides où le pire pouvait lui arriver! Non que craindre sa mort soit l'enjeu du récit, mais un minimum de frisson ou une autre émotion quelconque pour le personnage n'aurait, pour moi, pas été de trop. Là, c'est électro-cardiogramme plat. Une erreur de casting, donc, car je pense qu'avec un autre dessinateur, ça aurait pu être plus palpitant. Berjemo, par exemple. Je vous ai dit à quel point je n'aime pas Berjemo, normalement? Dommage...BDGest 2014 - Tous droits réservés