Info édition : Contient Batman - One Bad Day: Pingouin.
Résumé: Autrefois, le Pingouin avait un empire. Alors au sommet de la pègre de Gotham, il avait institué des règles strictes, s'était imposé des limites. Mais pour certains, les limites sont faites pour être franchies. C'est en tout cas ainsi que résonnait Umbrella Man, avant de prendre à son maître tout ce qu'il avait et de répandre le chaos dans la ville. Cobblepot est aujourd'hui un homme brisé, frayant à travers les rues poisseuses de Gotham, un revolver à la main. Muni d'une unique balle, il a bien l'intention de réagir, car l'heure de la vengeance a sonné.
I
l fut un temps où il était le chef incontesté de la pègre à Gotham. Dirigeant son empire depuis La Banquise, son casino, le Pingouin est un sale type. Dans la conduite de ses petites affaires, il s’était néanmoins imposé certaines règles, une forme de code d’honneur. Mais tout le monde n’obéit pas aux mêmes principes. N’hésitant pas à le trahir, Umbrella Man a, depuis, pris les commandes et inonde la ville d’armes et de drogue. Le Pingouin a tout perdu et s’exile. Le roi déchu est désormais prêt à reprendre le contrôle et fait son grand retour dans le « cul-de-sac de l’enfer ».
Troisième vilain au programme de la collection Batman - One Bad Day (après le Sphinx et Double-Face), le Pingouin a, lui aussi, droit à un album dédié. Le point de départ n’est pas très innovant mais assez prometteur : ce criminel endurci qu’est Oswald Cobblepot a chuté et le voilà contraint de rechercher tous les moyens pour remonter la pente. Cette idée initiale est, malheureusement, tout ce qu’il y a à retenir de l’intrigue qui emprunte (malgré le format) de longs détours pour aboutir à une conclusion éminemment prévisible. Plus encore, à aucun moment le récit ne met en scène le personnage dans sa profondeur, sa complexité et ses faiblesses enfouies. Ces carences sont d’autant plus visibles que ce titre souffre de sa comparaison avec les multiples autres histoires imaginées sur ce méchant iconique. Difficile, en particulier, de ne pas avoir une pensée pour La splendeur du Pingouin, paru en 2012, dans lequel Gregg Hurwitz et Szymon Kudranski avaient, avec soin, donné de la consistance aux origines et à la psychologie du super-vilain. A ce traitement scénaristique superficiel s’ajoute un dessin accumulant les approximations (par exemple dans les proportions) et sans véritable émotion.
One Bad Day se voulait un hommage à Killing Joke, avec un fort degré d’exigence et des équipes créatives de premier rang. Après une entame remarquable, la suite déçoit incontestablement mais Mr Freeze, Bane ou encore Catwoman auront l’occasion de rectifier le tir.
Les avis
sebastien01
Le 08/06/2025 à 19:01:20
J’ai récemment achevé de regarder l’excellente mini-série The Penguin, avec Colin Farell méconnaissable dans le rôle-titre, et j’ai voulu voir ce qu’un comics centré sur ce personnage pouvait apporter. Le premier volume de la série Batman : One Bad Day était très bon alors j’ai pioché dans celle-ci mais, malheureusement, je n’y ai pas du tout retrouvé la qualité d’écriture et de dessin de l’album consacré au Sphinx.
La mini-série et le comics ont pourtant un point commun : ils proposent tous deux comme point de départ un Pingouin au plus bas qui monte petit à petit en puissance en gagnant puis perdant quelques associés au passage. Mais la comparaison s’arrête là. Le Pingouin de John Ridley est triste, sans envergure et ne se réveille enfin qu’à l’avant-dernière page. Son acolyte principal est une version féminine de One-Punch Man que j’ai trouvé ridicule. Et son adversaire du jour, censé lui avoir volé son empire criminel, ne fait que de la figuration. Bref, le scénario m’a paru assez faible, du moins sans originalité.
Même le dessin, qui dans le domaine de la BD franco-belge comme du comics peut parfois suffire à lui seul à rattraper, si ce n’est à sauver, un mauvais scénario, m’a paru quelconque. Ici, celui de Giuseppe Camuncoli est dans les standards actuels du comics, ni bon ni mauvais, ni fin ni grossier, juste passe-partout. Je suis persuadé que personne ne reconnaitrait la patte de cet auteur dans ces planches.
Après un rapide feuilletage, les origines d’Oswald Cobblepot me paraissent bien plus intéressantes dans La Splendeur du Pingouin par Gregg Hurwitz et Szymon Kudranski.
Eotran
Le 17/10/2023 à 13:58:51
C'est au tour du pingouin d'être épinglé dans cette série.
Les graphismes sont de bonnes factures et l'histoire a le mérite de montrer la vie pas si simple des vilains.
Un scénario assez rectiligne où on découvre un petit plus Cobbelpot, la façon dont il s'est construit et la façon dont il se reconstruit.
Un tome réussi.