Le 05/07/2025 à 20:27:45
Batman: Gotham by Gaslight est ma première incursion dans l'univers de Batman, et je dois dire que ce choix était plutôt judicieux. N’ayant jamais lu de comics de Batman auparavant, j’étais un peu sceptique à l’idée de me plonger dans cet univers vaste et souvent complexe. Cependant, le cadre de l’histoire, situé dans les années 1880, m’a permis de découvrir l’univers de Batman pour la première fois d’une manière originale. L’idée de transposer Gotham à l’époque victorienne m’a beaucoup séduit, car elle donne une dimension très particulière à la ville et aux personnages. L’atmosphère sombre et oppressante de cette époque est magnifiquement rendue par le style graphique de Mike Mignola. Ses dessins, très stylisés et marqués par des lignes nettes, créent une ambiance gothique parfaitement adaptée à l’idée d’un Batman évoluant dans un monde où la rigueur scientifique de l’époque se confronte à ses aspects les plus sombres et mystiques. On découvre ainsi un Gotham très différent de ce que l’on pourrait imaginer, presque plus effrayant et oppressant, où l’histoire de Batman et celle de Jack l’Éventreur se rejoignent de manière fascinante. L’intrigue de la première histoire, centrée sur Jack l’Éventreur m’a particulièrement captivé et m’a permis de m’immerger encore plus profondément dans l’histoire. Cependant, j’ai trouvé que cette partie de l’histoire était un peu courte, ce qui m’a laissé un sentiment de frustration, comme si l’intrigue n’avait pas eu le temps de se développer pleinement. Ce fut un excellent point d’entrée dans l’univers de Batman, car l’histoire mêle des éléments criminels historiques tout en préservant l’esprit même du personnage de Batman. Ce n’est pas simplement un récit de super-héros, mais plutôt un thriller où Batman se retrouve à résoudre un meurtre macabre dans un Gotham sombre et complexe. La résolution de l’affaire m’a paru trop mécanique et n’a pas réussi à maintenir le suspense du début. La révélation du tueur, bien que plausible, ne m’a pas vraiment surpris, et j’ai trouvé la conclusion moins percutante que ce à quoi je m’attendais. La deuxième histoire, Master of the Future, reste intéressante, mais elle n’atteint pas l’intensité de la première. Les dessins de P. Craig Russell sont agréables, bien que différents de ceux de Mignola, mais l'intrigue devient plus prévisible. Même si je n'ai pas été aussi captivé qu'avec Gotham by Gaslight, cette suite offre une bonne continuation, même si elle perd un peu l’originalité de la première histoire. Elle complète bien l’univers, mais sans le même impact. La troisième histoire, Convergence, m’a vraiment déçu. Elle semble complètement déconnectée du reste du récit, perturbant l’atmosphère et le rythme des deux premières histoires. La transition abrupte ne s’intègre pas bien et m’a tellement découragé que je n’ai même pas pu la lire en entier. Cela dit, Gotham by Gaslight reste un comics que je recommande à ceux qui aiment les récits alternatifs et qui sont prêts à voir Batman sous un jour différent. C’est une lecture intéressante qui revisite le mythe de Batman de manière originale. Un bon moment, même si ce n’est pas un chef-d'œuvre pour moi.Le 29/11/2020 à 14:04:45
Ces deux récits distincts ont été écrits par Brian Augustyn. La seconde nouvelle fait suite à la première. Le premier récit est effectivement le plus connu. Il a déjà été traduit en VF sous le titre Batman - Appelez-moi Jack ! en 1990 chez Comic USA puis en 2004 chez Rackham dans une version noir et blanc sous le titre Sanctuaire. Panini nous en propose une nouvelle édition dans sa collection DC Icons où ils en profitent pour proposer la suite... Si on connaissait le combat entre Batman et Jack l'éventreur, on pourra affirmer que le Maître du futur réserve bien des surprises inattendues. Il y a un véritable suspense avec un combat digne de ce nom du haut d'un dirigeable. Cela rappelle étrangement l'univers de Jules Verne. Gotham au XIXème siècle est très intéressant à suivre ne serait-ce que pour voir à quoi ressemblait cette mythique ville à l'époque victorienne. Ce bond en arrière ne m'a pas du tout déplu car il y a de multiples clins d'oeil de ce que sera l'univers du Batman que nous connaissons. A découvrir pour les fans.Le 31/10/2020 à 09:26:19
Après l’expérimentation d’Azarello et Bermejo sur Luthor j’ai décidé de me lancer dans une autre trouvaille qui remonte un peu, la variation steampunk sur Batman par monsieur Mignola. Sur le papier le paquet semble très alléchant avec un auteur réputé pour son exploration des mythes gothiques et l’idée d’une chasse entre le plus grand détective du monde et le plus grand assassin de l’histoire. Pour commencer je précise que l’album (assez court) rassemble deux histoires qui si elles ont pour point commun de se situer toutes deux dans une uchronique Gotham du XIX° (uchronique car transposant bien Bruce Wayne à cette époque et non son grand-père…), sont fort différentes tant graphiquement que scénaristiquement. Le principal apport original de ces histoires est de présenter un Wayne que l’on ne voit plus beaucoup dans les albums d’aujourd’hui: dandy, roublard et ravi de son mode de vie. On est bien loin du sombre milliardaire torturé et vaguement sociopathe… La brièveté des deux histoires rend au final cette lecture sympathique mais assez vide, loin d’une ambition supposée. La résolution de l’intrigue est finalement bien vite envoyée, sans enjeu réel sur l’itinéraire du Batman. Le design général ne déborde pas du simple gothique, le seul côté steampunk apparaissant dans la seconde intrigue et son dénouement surprenant. Contre toute attente le plus faible des deux est bien le Mignola même si le dessin du second épisode est sommes toutes vraiment classique et assez éloigné de l’aspect Dark-Knight… Au final cette lecture n’est pas franchement ratée mais bien peu ambitieuse et assez vite oubliée. Lire sur le blog: https://etagereimaginaire.wordpress.com/2020/10/30/batman-au-xix-siecle/BDGest 2014 - Tous droits réservés