Le 01/05/2025 à 18:04:43
Situé chronologiquement après les événements de Dark Knight III, par Frank Miller et Andy Kubert, cet album n’a pourtant que bien peu de lien avec ce dernier et peut être abordé de manière indépendante. Il ne s’agit d’ailleurs pas véritablement d’un album de Batman puisque celui-ci ne met pas en scène le Chevalier noir mais Batwoman / Carrie Kelley et les enfants de Superman et Wonder Woman, Lara et Jonathan – c’est lui, l’Enfant d’Or –, dans un long et prétentieux combat contre Darkseid (Dark Knight Returns: The Golden Child 2019, #1). Publié aux États-Unis en décembre 2019, soit à la veille d’une année électorale, l’histoire fait référence à l’élection présidentielle américaine et manifeste une curieuse hostilité à l’égard de Donald Trump alors que l’on a connu le scénariste plutôt très à droite. Pour autant, il ne s’agit que d’un contexte sans importance et l’histoire ne s’appesantit pas sur le sujet. À vrai dire, il n’est pas fait étalage d’une quelconque conviction politique, tout juste Lara dégobille-t-elle sa haine des Hommes et Darkseid débite-t-il un verbiage interminable. En somme, le scénario de Miller est basique et se résume à un bête affrontement entre nos trois jeunes héros et le Joker mais surtout Darkseid. Tout au long de cet album, les scènes sont parsemées de bulles reprenant les réflexions, ou élucubrations, succinctes et répétitives des différents protagonistes dans un style qui devient vite rébarbatif. Quant au dessin de Rafael Grampá, s’il ne correspond pas au trait que j’affectionne le plus – il me parait parfois tremblotant –, je reconnais qu’il se différencie nettement du reste de la production super-héroïque. Enfin, annoncé à 136 pages, l’album ne comporte en réalité que 48 planches puisque sa version encrée, sans texte, suit la version en couleurs. Une pratique à l’intérêt discutable lorsque les bonus prennent le pas sur le contenu principal.BDGest 2014 - Tous droits réservés